vendredi 30 décembre 2016

Fais de beaux rêves - Marco Bellochio

Turin, Massimo enfant unique qui habite avec ses parents juste en face du stade du Torino, doit apprendre à vivre sans sa mère morte brutalement alors qu'il n'est âgé que de neuf ans... Seul avec son père, il n'accepte pas la disparition de sa mère, seule Belphegor dont il regardait les épisodes avec sa mère semble avoir une influence sur lui et pas toujours la meilleure ..
Nous le retrouvons à l'age adulte, devenu journaliste à la Stampa, son travail le mène jusqu'à Sarajevo durant le siège tragique de la capitale bosniaque...  il garde en lui une souffrance intime, il finit par succomber à des crises d'angoisse. Une médecin de l’hôpital arrive à le faire parler, Massimo n'a toujours pas fait le deuil de sa mère, peut être parce qu'il pressent que sa mort est entourée d'une secret...
C'est un film magnifique de Marco Bellochio, un film romanesque, intime qui nous livre un portrait de l'histoire de la fin du siècle dernier, un film fait de mensonges où nous voyons la délivrance du héros à travers une danse endiablée où Valerio Mastandreo tout d'un coup s'élève au niveau de  John Travolta.... C'est un film magnifique d'un maitre du cinéma italien !

jeudi 29 décembre 2016

Pierre Barouh (19 février 1934 - 28 décembre 2016)

Parfois la musique d'un film a fait plus pour sa postérité que le talent du réalisateur, tel nous semble le cas pour Un homme et une femme de Claude Lelouch, dont la ritournelle composée alors par Pierre Barouh vient immédiatement à l'esprit à l'évocation du couple incarné par Jean louis Trintignant et Anouk Aimée.
Il fut un musicien essentiel, un découvreur de talent; par sa curiosité, il a enrichi la chanson française de sons venus d'ailleurs et notamment du Brésil.
En ces temps de pollution, nous nous demandons s'il ne serait pas sage de faire de sa bicyclette notre hymne national !


mercredi 28 décembre 2016

Personnal Shopper - Olivier Assayas

Maureen, s'occupe de la garde robe d'une personnalité ... ce boulot de personnal shopper  ne la passionne pas mais  lui permet de rester à Paris, où elle espère entrer en contact avec son frère jumeau, décédé d'une crise cardiaque. Elle partageait avec lui des dons de médium ... Elle traverse Paris sur son scooter, fait des aller retour à Londres pour satisfaire les caprices vestimentaires de sa patronne et sur son temps libre, en fin de journée elle se rend dans une grande maison acquise par son frère attendant qu'il lui fasse signe...
La rumeur peu enthousiaste notamment au moment du festival de Cannes aurait pu nous détourner du dernier film de Olivier Assayas, cela aurait été une erreur .... nous avons été "vampirisés" par cette histoire de fantômes, Kristen Stewart captive de bout en bout. Après sa participation remarquée dans Sils Maria, elle s'impose de manière significative dans la filmographie du cinéaste . Plus qu'un film de fantômes, c'est un vrai portrait du deuil, de ce temps nécessaire pour se séparer de la présence de l'être disparu ... Un film qui nous rappelle la nouvelle vague et notamment Jacques Rivette qui avait une passion pour les fantômes, un temps où de jeunes gens avait pris Alfred Hitchcock pour modèle...  Personal Shopper est un grand film de cette année 2016 !

Claude Gensac (1er mars 1927 - 27 décembre 2016)

Après la disparition de Carrie Fisher, voila qu'une dépêche du monde nous annonce le décès de la comédienne Claude Gensac. Si nous n'avons jamais été Star Wars, nous n'avons pas eu de passion pour les gendarmes../ Nous avons définitivement un problème avec les sagas cinématographiques...
Claude Gensac, nous l'avions retrouvée dans les films d'Emmanuelle Bercot Elle s'en va  et celui de Rachel Lang II Baden Baden. Elle y était à chaque fois formidable, sa sortie est plutôt réussie !

Carrie Fisher (21 octobre 1956 - 27 décembre 2016)

Par moment, au vu de l'émotion déclenchée nous nous sentons exclus de la communauté mondiale .Nous devons le confesser, Carrie Fisher ne nous dit pas grand chose, et nous nous sentons quelque peu à l'écart de l’émotion suscitée par sa disparition... Il nous faut aussi confesser que Star Wars dans notre vie , c'est pas grand chose non plus !

mardi 27 décembre 2016

Expo 58 - Numéro 11 - Jonathan Coe

Nous avions eu un vrai coup de foudre pour Jonathan Coe à la lecture du Testament à l'anglaise . Enthousiasme confirmé par l'excellent Maison du sommeil, avant d'aller de déception en déception au fil de ses sorties, nous avions trouvé l'ennui chez l'auteur anglais. Jonathan Coe était tombé du piédestal où nous l'avions installé. Nous venons de le retrouver à travers de ses deux derniers romans qui nous ont enchanté.
Expo 58, nous conte l'histoire de Thomas Foley fonctionnaire obscur du ministère de l'information à la vie peu palpitante à qui on propose de participer à l'exposition universelle de 1958. Alors en plein guerre froide, les  pays des deux blocs vont se retrouver dans la capitale belge avec pour ambition d'épater son adversaire mais aussi de l'espionner... Notre héros se retrouve au milieu d'un nid d'espions et de jeunes filles belges qui jouent les guides pour les intervenants étrangers et dont il est parfois difficile d’échapper aux charmes. Nous retrouvons à travers ce roman un monde disparu que Jonathan Coe décrit avec son humour britannique , qui est à la hauteur de sa réputation, c'est un vrai délice qui de se plonger dans cette histoire d'espionnage dont le côté parodique des personnages n'est pas forcé (quoique ...), et il nous confirme par ailleurs que malgré les apparences la Belgique reste une destination exotique.

Dans Numéro 11, Jonathan Coe revient à l'Angleterre contemporaine et le ton est nettement moins  mélancolique que son précédent roman. Nous retrouvons ici un Jonathan Coe à la plume particulièrement caustique, ce ton qui nous avait emballé lors de notre découverte du testament à l'anglaise. Ici tout commence par l'histoire de deux adolescentes Alison et Rachel installées le temps des vacances chez les grands parents de Rachel, elles sont intriguées par la maison voisine du 11 Nedless Alley et sa propriétaire surnommée la folle à l'oiseau. Tout commence comme un roman d'adolescents et c'est là la partie la plus faible du roman.
Nous retrouvons plus tard Alison dont la mère est  une chanteuse ayant connu une fois le succès  et qui espère retrouver une place dans ce milieu en participant à une émission de téléréalité qui se révèle être un  désastre.Alors qu' Alison se retrouve dans la mouise pour avoir un peu grugé les services sociaux,
Rachel est engagée dans une famille huppée de Londres, pour tenter d'améliorer le niveau intellectuel des gamins. Installés dans une maison chic, les propriétaires ne sont pas autorisés à élever le niveau de leur demeure alors ils aménagent des sous sols jusqu'à un inquiétant niveau: le - 11.
Il ne lésine pas Jonathan Coe,  il s'attaque à l'Angleterre toute puissante, celle qui veut faire de l'argent sans état d’âmes, avec d'une verve réjouissante. Surement en vain tant rien ne peut ébranler ces gens là pour qui le monde semble être sans limites, parfois un juge, un agent du fisc, un fonctionnaire tatillon viennent contrarier leur toute puissance.... ils sont  d'une vulgarité à toute épreuve. L'Angleterre de Margaret Thatcher est toujours bien vivante! La lecture de ce dernier roman irrésistiblement et sinistrement drôle fait mieux comprendre la mélancolie du précédent ouvrage !

En 2016 Jonathan Coe est remonté sur notre piédestal !

lundi 26 décembre 2016

George Michael (25 juin 1963 - 25 decembre 2016)

En ce temps là, nous écoutions trop les clash pour pour pouvoir aimer George Michael, star des années 80... Après il faut bien avouer que nous avions quelque peu oublié son existence . Ce n'était surement pas un mauvais bougre,  du coup on se remet un petit cou de Faith, hit des années 80... R.I.P !




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