Une femme voit un homme dans la rue, elle croise son regard, et tombe éperdument amoureuse de lui, elle va le suivre discrètement pour découvrir où il vit. Elle n'y tient plus, elle crie sous sa fenêtre au pied d'un immeuble tout son amour, toute sa passion, elle chante aussi. Un monologue sans retour, mais rien ne l'arrête, elle est prête à être "l'ombre de son ombre", c'est en quelque sorte le retour d'Adèle H dans une rue parisienne...
Un spectacle court, moins d'une heure. Mais c'est long quand il s'agit d'une personne qui crie sans fin son amour sous une fenêtre... D'ailleurs dans la vraie vie ce n'est pas possible, un voisin aurait craqué et lui aurait demandé manu militari de la fermer. C'est aussi là, la limite du texte de Arnaud Cathrine, il n'avance pas, il tourne en rond, et contrairement à Adèle H nous n'avons pas été touchés par ce personnage, nous n'avons vu que son coté exclusif et excessif donc pénible. Nous sommes restés étrangers à sa détresse ...
Elle c'est Anna Mouglalis, la dernière fois que nous l'avions vue c'était dans l'excellent film de Philippe Garrel La Jalousie où elle était remarquable. Elle a effectivement une vraie présence sur scène, elle est captivante, et envoutante par sa voix si particulière. Il était d'ailleurs dommage qu'elle soit équipée d'un micro.
Nous sommes allés au bout de ce spectacle, nous avons écouté la belle d'Anna Mouglalis accompagnée par le musicien Vincent Artaud au jeu sensuel qui vient donner du coffre et une dramatisation au texte d'Arnaud Cathrine, il électrise les Sérénades . Nous nous rappellerons avoir vu Anna Mouglalis sur scène même si nous ne resterons pas marqués par ce texte!
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