Trois sœurs partagent la demeure familiale où elles ont grandi, elles sont de jeunes adultes, chacune a son travail et son caractère. Elles apprennent la mort de leur père qu'elles n'ont pas vu depuis des années, époque où il quitta leur mère pour partir vivre avec sa maitresse avec qui il eut une fille. Il se remaria une troisième fois après le décès de sa deuxième épouse.
Elles se rendent toutes les trois aux obsèques où elles font connaissance de leur jeune sœur . Emues par cette rencontre, elles proposent à la jeune fille de venir vivre avec elles, lui expliquant qu'elle sera la plus jeune d'un dortoir de fille. Elle accepte...
Elles vont se découvrir, apprendre à vivre ensemble, les ainées parviennent à faire une place à cette petite sœur inquiète parce quelle sait que sa mère fut leur ennemie .
C'est la chronique d'une famille recomposée, pas d'intrigues dans ce film, une histoire simple sur la vie à situer dans la lignée des chefs d’œuvre de Yasujiro Ozu, nous retrouvons ici la même pudeur des sentiments, la même humanité. Nous avons littéralement succombé devant la pureté du film réalisé sans artifice, mais qui nous fait traverser toutes les émotions de la vie, du rire aux larmes. Le ton du metteur en scène est quasi neutre, il laisse passer le temps simplement et il révèle toute l'humanité et la générosité de ces quatre femmes d'une beauté irrésistible. Elles ne sont pas parfaites, elles ont chacune leurs failles, elles sont humaines. C'est un film beau, bouleversant. La seule souffrance est d'assister à leurs repas sans pouvoir y goûter.
Ce film merveilleux est reparti sans rien du festival de Cannes, nous en faisons notre palme d'or. Nous restons encore plus stupéfaits du palmarès tant nous avions été déçus par film de Jacques Audiard, peut être le pire de sa filmographie.
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