Sept bandits au septième étage d'un hôtel, ils viennent de tuer la fille d'un milliardaire. Ils sont encerclés par la police, pas d'échappatoire, ils ont deux heures grand maximum devant eux. Avec eux un policier qui a quitté les siens pour les rejoindre fasciné par l'univers des truands .
Il faut faire les choix, lutter jusqu'à la mort, se rendre lâchement... Les langues se délient, la bande de "la rafale" perd vite de sa superbe ; tous commencent à réfléchir aux responsabilités de chacun en vue d'un procès futur... Le flic est écœuré, déçu de la médiocrité de ceux qu'il voyait comme une aristocratie...
Le spectacle s'ouvre sur la projection du seul film de Jean Genet "un chant d'amour" resté longtemps interdit car jugé pornographique . Un gardien de prison y mate à travers l’œilleton les prisonniers dans leur vie intime. Scènes d'onanisme mais aussi d'amour ou deux prisonniers parviennent à communiquer à travers les murs. Film totalement muet, sensuel, sexuel sur l'univers carcéral où les corps sont mis en avant.
Le film terminé, l'écran remonte et délivre la scène, un couloir d'hôtel où nous retrouvons les mêmes corps musclés et tatoués dans une ambiance très années 30, un prolongement au film de Genet d'une pièce reniée par son auteur et qui ne fut que découverte qu'après sa mort. C'est l'Amérique des films de gangsters qui est ici représentée, le texte français a été traduit, les acteurs sont quasiment tous américains, les sous titres renforcent l'ambiance cinéma. Le tout est totalement chorégraphié, millimétré ...
Nous n'avons pas été convaincus par ce spectacle, très vite tout nous semble avoir été dit et cela finit par trainer en longueur, devenir monocorde. C'est beau mas plutôt froid, désincarné, et nous ne sommes pas persuadés de la justesse du choix de jouer cette pièce en anglais nous privant du texte original.
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