Nelly est laissée pour morte ,victime des
nazis qui lui ont tiré une balle dans la tête avant de fuir Auschwitz. Elle a miraculeusement survécu sous
un amas de cadavres.
Recueillie par son amie Lene , Nelly est de retour à Berlin où un
chirurgien lui redonne un visage. Elle apprend que tous les membres de sa famille sont morts, sans exception. Elle se retrouve désespérément seule mais à la tête d'une fortune.
Lene souhaite organiser leur départ à toutes deux en Palestine, il n'est
pas imaginable pour elle de rester en Allemagne le pays de leurs
bourreaux.
Mais Nelly qui était une chanteuse reconnue, n'a qu'une obsession
retrouver son mari, Johnny un pianiste... Elle erre à sa recherche dans les rues de Berlin peu
sures où chacun organise sa survie , sa quête la mène vers un club "le Phoenix" , son homme est là. Elle l'interpelle
mais il ne la reconnaît pas ... Mais il vient
à ce dernier une idée, faire prendre à cette inconnue qui le poursuit l'identité de sa femme pour pouvoir toucher son héritage.... Il organise tout, il relooke la jeune femme, Nelly se laisse faire au grand
désespoir de son amie Lene qui l'informe que c'est lui qui l'a dénoncée
puis qui a demandé immédiatement le divorce après son arrestation et sa déportation...
Petzold après avoir fait un portrait de
l'Allemagne de l'est dans son précédent film Barbara, se replonge dans
le Berlin détruit de l'après guerre qui avait été immortalisé par
Roberto Rosselini dans Allemagne Année zéro. Inspiré par Vertigo, dont il inverse l'intrigue il nous livre une histoire totalement romanesque, mais le
hic c'est que nous n'y croyons jamais et tout devient artificiel .... Cependant le film ne sombre pas totalement, surement sauvé par la présence de son actrice fétiche Nina Hoss admirable et de Ronald Zehrfeld qui parfois peut faire
penser au Orson Welles inquiétant et manipulateur du troisième homme; les scènes où Nelly espère en vain être reconnue sont bouleversantes.
Mais surtout nous avons été touchés par les deux dernières minutes du film absolument admirables,
une superbe scène de mélo qui finalement nous fait accepter tout le
récit bancal de Christian Petzold, ce dernier plan sauve à lui seul le film!
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