Nous avons découvert la littérature de l'auteur Turc, Orhan Pamuk à travers son roman, Neige sorti en 2005. Emballés nous avions alors acheté son ouvrage précédent Mon nom est rouge, resté honteusement depuis sur une étagère. Un roman à la trame policière qui nous plonge dans l' Istanbul du XVIème siècle, déjà partagée entre Orient et Occident... Cette histoire construite autour du meurtre d'un peintre miniaturiste mêlée à une intrigue amoureuse, est située, certes dans le passé, mais elle n'est pas sans rappeler notre actualité tragique la plus récente par la réflexion qu'elle porte sur la représentation des sujets religieux.Un thème permanent de discorde entre nos deux mondes, la culture musulmane voyant dans la représentation humaine une source insupportable d’idolâtrie.
Nous n'avons pas encore lu le livre, mais nous avons eu la chance d'en découvrir l'adaptation, mise en scène par Alain Lecucq accompagné par le maitre du ney (flute orientale) Siamank Jamanhary. Du théâtre de papier, d'ombres où des miniatures persanes donnent vie aux différents protagonistes de cette histoire polyphonique, rythmée par les apparitions d' un conteur qui aime à se moquer des religieux .
Un spectacle sublime qui recrée parfaitement l’atmosphère des contes orientaux , nous sommes parfois un peu perdus par la densité du texte mais nous restons transportés par la beauté du travail de Alain Lecucq. Un voyage dans le temps, dans l'espace, qui nous ramène à aujourd'hui : une Istanbul écartelée entre deux mondes où l'engouement de certains pour la peinture vénitienne était vécue par les tenants de la tradition ottomane comme une trahison ...
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