Après avoir gardé durant toute sa vie le secret douloureux de son passé, Nina le révèle à Valentin son petit fils, peintre en manque d'inspiration. Immigrée juive polonaise, elle lui livre sa jeunesse heureuse dans un shtetl malgré l’antisémitisme récurrent des Polonais puis le basculement dans l'horreur avec l'arrivée des nazis, la destruction de sa famille et le miracle de sa vie passée par Auschwitz, Bergen Belsen...
Etrange film dont les décors sont exclusivement composés de toiles peintes par Juliette Schwartz donnant une représentation naïve et fascinante de Paris telle que peuvent l'aimer les grands cinéastes américains , comme Vicente Minelli et "Son américain à Paris". Nous pensons évidemment par la singularité de ce décor au dernier film d'Alain Resnais et plus encore à "L'Anglaise et le duc"de Eric Rohmer ... Surpris presque déroutés par ces premiers plans, nous avons rapidement glissé dans cet univers sucré et raffiné..
Alexandra Stewart est merveilleuse, elle incarne parfaitement cette grand mère savoureuse qui a fait le choix de la vie préférant oublier ses années passées en enfer où la mort était partout. Un silence devenu pesant avec le temps plus pour son entourage que pour elle, elle délivre sa parole pour libérer ses enfants, pour espérer que son petit fils trouve bonheur et inspiration.
Nina est une élégante, cette élégance ne l'a jamais quittée, elle est la "Duchesse de Varsovie". Ce film est une belle rencontre, une heureuse surprise.
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