"Les nouveaux sauvages" est un film à sketches qui par son titre n'est pas sans rappeler les comédies de l'age d'or du cinéma italien comme "Les monstres" et "Les nouveaux monstres" .... Dés le premier épisode où nous embarquons à bord d'un avion pour un voyage catastrophe, nous comprenons que le ton du film est celui de l'humour parfois bête et méchant, souvent truculent. Les personnages basculent de leur vie ordinaire dans un enfer imprévu pour notre plus grand plaisir, une série de "pétages de plomb"...
Cela pourrait être lassant si le rire était gratuit, mais derrière chaque situation, le cinéaste délivre un poil à gratter plutôt offensif sur les travers de nos sociétés contemporaines corrompues où les puissant espèrent pouvoir mener leurs affaires en toute impunité. Il nous rappelle également qu'un homme au volant de sa voiture n'est plus tout à fait le même et qu'il peut se transformer très rapidement en psychopathe dangereux . Nous découvrons aussi comment un ingénieur à la vie heureuse peut perdre ses nerfs parce qu'il n'accepte plus la corruption à laquelle il se retrouve confronté quotidiennement...
Le tout se termine par un mariage qui devient en un instant le mariage le plus épique de l'histoire du cinéma, déjà un morceau d'anthologie de l'histoire du rire...
La faiblesse des films à sketches est souvent de connaitre des hauts et des bas, ici il n'en est rien, chaque épisode est parfaitement réussi donnant une densité et une unité à cette comédie. Le cinéaste argentin pose un regard acerbe sur son pays, sa dénonciation de toutes les hypocrisies est jubilatoire. C'est une vraie réussite, la rencontre improbable entre le cinéma de Tarantino , des frères Coen, et de Pedro Almodovar inspirée par la comédie italienne. Un cocktail détonnant qui emporte facilement le rire et laisse le spectateur dans une bonne humeur enivrante !
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