Dernières années de la vie du peintre qui vit reclus chez lui entre son père qui est son assistant et sa gouvernante. Personnage peu aimable, il refuse notamment de s'occuper de ses deux filles qu'il eut avec une ancienne compagne . Il fait cependant de nombreux voyages sur les bords de mer où il remplit son carnet à croquis. A la mort de de son père, il plonge dans la dépression son œuvre se radicalise créant une forme d’incompréhension des critiques académiques qui lui vaut bien des railleries. Il dessine dans les bordels, il fait l'amour sans affection à sa servante... il parle peu, s'exprime par des grognements. Sa rencontre avec la veuve Booth avec qui il va vivre maritalement égaye ses derniers mois. Il s'éteint auprès d'elle laissant ses derniers mots: "The sun is god".
Il y a beaucoup d'application dans le film de Mike Leigh notamment dans la reconstitution de l'Angleterre du XIX° siècle et c'est là un des principaux charmes de ce film qui reste malgré tout assez plat et ne nous raconte finalement pas grand chose sur le peintre anglais et sa puissance créatrice. Nous nous sommes fatigués de ses grognements ininterrompus, Timothy Spall se révèle agaçant par un jeu sans subtilité. Nous avons bien compris que le cinéaste a voulu montrer que derrière la brute et sa carapace épaisse, il y avait un homme sensible qui avait une perception fine de la vie et des beautés du monde, mais c'est un peu léger pour nous tenir en émoi durant plus de deux heures. John Ruskin qui apparait au milieu du film est totalement ridicule, il apporte un moment de fraicheur et de comédie .
Si l'histoire d'amour avec la veuve Booth émeut par sa sincérité, il est difficile de placer ce film dans les grands biopics, nous sommes par exemple bien loin du Van Gogh de Maurice Pialat ou de l'Amadeus de Milos Forman .
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