Eva écrit une lettre à sa mère Charlotte, pianiste concertiste de renommée internationale qui vient de perdre son deuxième mari, pour l'inviter à passer un séjour dans sa grande maison dans la campagne suédoise qu'elle partage avec son époux, pasteur de profession. Les retrouvailles sont plutôt chaleureuses même si on sent rapidement une certaine distance entre les deux femmes quand Charlotte est désagréablement surprise d'apprendre la présence de sa deuxième fille handicapée Hélèna, qu'elle croyait toujours hospitalisée dans un établissement spécialisé. La soirée se termine autour du Piano et d'un prélude en fa mineur de Chopin... Dans la nuit Charlotte victime d'un cauchemar se lève, Eva la rejoint; aidée par un verre de vin, la parole se délie...
Ce film est célèbre dans l'histoire du cinéma parce qu'il scelle la rencontre entre Ingrid Bergman et Ingmar Bergman. Le film s'ouvre sur un plan magnifique d" Eva (Liv Ullman) écrivant sa lettre, un plan où les érudits de peinture feraient aisément des rapprochements avec les toiles où Bergman puise son inspiration. Les dialogues sont ciselés, chaque mot est choisi avec soin et justesse , l'image fait sens elle révèle la dramaturgie de la situation. La séquence autour du prèlude en fa mineur est à ce titre une petite merveille, sans un mot on découvre à travers la décomposition du visage de Eva,tous les tourments de son âme enfin formulés lors du règlement de comptes nocturne entre mère et fille. Des années d'incommunicabilité libérées par un verre de vin. In vino veritas !
Génial, le bonus !!! Vraiment génial !
RépondreSupprimerEt combien ça change aussi des interviews de comédiens-comédiennes trop souvent enetndus...
Liv Ullmann !waouh...impressionnée par le propos.
Bisous du Pingouin !