Siss, une jeune fille de onze ans, est un peu le chef de bande de l'école, celle autour de qui on se réunit pour décider des jeux à la récréation. Un ordre bien établi bouleversé par l'arrivée d'une nouvelle élève: Unn. Venue vivre chez une tante après le décès de sa mère alors qu'elle n'a jamais connu son père autrement que sur une photographie. Unn reste à l'écart du groupe de camarades, malgré l'invitation de Siss à les rejoindre. Cette distance n'est pas pas sans créer une véritable fascination entre les deux jeunes filles, Siss accepte l'invitation de Unn à venir un moment avec elle chez sa tante..... Le lendemain Unn ne vient pas à l'école, elle bifurque vers le lac et sa cascade qui se transforme chaque hiver en palais de Glace, elle y pénètre pour ne plus en ressortir.. La disparition de la jeune fille inquiète, Siss est interrogée mais ne dit rien sur leur soirée commune, les recherches restent vaines... Siss traverse l'hiver solitaire et silencieuse à l’écart de ses camarades, comme se tenait Unn...
Un livre magnifique de Tarjei Versaas, sur l'hiver, la nuit qui tombe vite dans les pays du nord, la mort, le deuil... ou comme le dit si simplement Régis Boyer dans sa présentation: "le don de Tarjei Vesaas, peut être le plus grand écrivain norvégien de ce siècle (1897-1970) aura été de savoir abolir la dérisoire ligne de démarcation entre vie et mort, solitude et présence. Il n'y a pas d'explication toute prête à ce chef d’œuvre qu'est palais de glace, tant la symbolique en est riche et les harmoniques multiples. Peut être ne s'agit il que d'une variation intensément poétique sur le grand secret du thème sacré: l'amour plus fort que la mort."
Il se dégage de ce roman un mystère, fascinant parce que jamais le roman n'a de coté artificiel comme le dernier roman de Laura Kasischke de cette rentrée littéraire "esprit d'hiver" qui manipule à souhait son lecteur... Chez Versaas, rien de tel, sa littérature exprime une sincérité, un rapport personnel à la nature, aux saisons, c'est de la littérature de taiseux où chaque mot est essentiel, sans aucune esbroufe. Sublime !
Un livre magnifique de Tarjei Versaas, sur l'hiver, la nuit qui tombe vite dans les pays du nord, la mort, le deuil... ou comme le dit si simplement Régis Boyer dans sa présentation: "le don de Tarjei Vesaas, peut être le plus grand écrivain norvégien de ce siècle (1897-1970) aura été de savoir abolir la dérisoire ligne de démarcation entre vie et mort, solitude et présence. Il n'y a pas d'explication toute prête à ce chef d’œuvre qu'est palais de glace, tant la symbolique en est riche et les harmoniques multiples. Peut être ne s'agit il que d'une variation intensément poétique sur le grand secret du thème sacré: l'amour plus fort que la mort."
Il se dégage de ce roman un mystère, fascinant parce que jamais le roman n'a de coté artificiel comme le dernier roman de Laura Kasischke de cette rentrée littéraire "esprit d'hiver" qui manipule à souhait son lecteur... Chez Versaas, rien de tel, sa littérature exprime une sincérité, un rapport personnel à la nature, aux saisons, c'est de la littérature de taiseux où chaque mot est essentiel, sans aucune esbroufe. Sublime !
Lu il y a très longtemps j'en garde un très beau souvenir !
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