"Début juillet, orages et pluies diluviennes ont soudain transformé le fleuve en torrent, provoquant un accident qui a fortement ému la ville.
Thérèse vient d'arriver. Étrangère, elle a soigneusement préparé son week-end dont le temps fort doit être une entrevue avec un peintre célèbre. mais dés le premier soir, rien ne se passe comme prévu.
Surmontant sa contrariété, elle s'installe à la terrasse d'un bistro, non loin de Karl Ritter, un quinquagénaire fatigué, qui, frappé par sa beauté, la regarde."
Thérèse vient d'arriver. Étrangère, elle a soigneusement préparé son week-end dont le temps fort doit être une entrevue avec un peintre célèbre. mais dés le premier soir, rien ne se passe comme prévu.
Surmontant sa contrariété, elle s'installe à la terrasse d'un bistro, non loin de Karl Ritter, un quinquagénaire fatigué, qui, frappé par sa beauté, la regarde."
Comme à chaque fois avec les éditions de minuit, le quatrième de couverture nous pousse à la lecture
Hélène Lenoir, nous l'avons découverte avec son dernier roman "pièce rapportée", ce fut un coup de foudre littéraire.
Nous la retrouvons avec joie pour ce week-end à l'étranger, sujet de son nouveau roman. Le ton est particulièrement juste pour décrire une arrivée en pays inconnu, le besoin de se créer un territoire, des repères, il y a toujours quelque chose d'inquiétant à ne plus pouvoir se situer. Inquiétude accentuée ici par un drame que vient de connaître la cité, créant un émoi collectif auquel Thérése est étrangère.
Certes pour Thérèse, le voyage est excitant par sa finalité ,obtenir un entretien exclusif avec un peintre retiré du monde, un scoop qui fait le sel su métier de reporter, source inaltérable d'excitation journalistique, obtenir ce que personne ne peut envisager. Mais c'est surtout pour elle l'occasion de fuir son foyer et son homme, une vie dont elle semble lasse. Nous retrouvons ici en fond d'histoire, ce thème du couple récurrent dans l’œuvre d'Hélène Lenoir, une vision sombre, limitée à une convenance sociale ou économique qui n'a pas grand chose à voir avec l'amour.
Peu est dit dans les premières pages, le portrait de Thérèse puis celui de Karl Ritter, un homme blessé, se fait au fil des pages.Comme dans un roman de Patrick Modiano, les personnages gardent une part de mystère et les lieux ont une réelle importance. Deux êtres meurtris se croisent, ils vont chercher à s'apprivoiser. Le regard est particulièrement juste, les objets modernes qui font partie de notre quotidien s’intègrent parfaitement au récit sans aucun artifice, ils en font naturellement partie.
Si nous citons l'auteur de Dora Bruder, c'est que nous retrouvons les mêmes sensations à la lecture des romans d'Hélène Lenoir. Une fascination pour le personnage central qui fait que nous tournons avec ferveur les pages une à une, avec peu de mots nous nous sentons définitivement liès à Thérése, à travers une histoire intime nous faisons un grand voyage. Toute la magie de la littérature!
Si nous citons l'auteur de Dora Bruder, c'est que nous retrouvons les mêmes sensations à la lecture des romans d'Hélène Lenoir. Une fascination pour le personnage central qui fait que nous tournons avec ferveur les pages une à une, avec peu de mots nous nous sentons définitivement liès à Thérése, à travers une histoire intime nous faisons un grand voyage. Toute la magie de la littérature!
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