dimanche 10 février 2013

French Flair is dead

1991, nous sommes au début du match, les anglais ratent une pénalité, le ballon termine sa course dans les bras du demi de mélée Pierre Berbizier.Futé il fait mine d'aplatir dans l'en but pour un renvoi au 22 mètres... C'est le début d'une grande relance, le ballon passe entre les mains de Serge Blanco, de l'ailier parisien Jean-Baptiste Laffond , du trois quart centre Philippe Sella avant de terminer dans les mains du diabolique Didier Cambérabero... ce dernier coincé le long de la ligne de touche, se joue habilement de plusieurs adversaires avant de délivrer un génial coup de pied de recentrage offrant à Philippe Saint André venu de son aile gauche le ballon. L'essai est marqué entre les poteaux.
Une action de folie, totalement irraisonnable à ce moment du match, qui ne peut plus exister depuis la professionnalisation du rugby où l'imprévu n'a plus sa place. Le rugby français est devenu pragmatique, il envoie en exil sur l'aile droite le talentueux Wesley Fofana pour laisser la place au centre du terrain aux gros gaillards sans imagination. Adieu les cadrages, les débordements, les feintes de passe, l'évitement de l'adversaire n'est plus d'actualité.
En 1991, la France perdait à Twickenham, mais la défaite avait de la gueule... le french flair était alors l'expression d'une camarederie, c'était la crainte de nos adversaires, les néo zelandais n'ont pas oublié la déroute subie sur le gazon anglais en 1999 en demi finale de la coupe du monde où en l'espace de 20 minutes ils virent les bleus marquer trois essais pour une victoire historique (43 à 31) ... L’ère professionnelle est passée par là, le rugby français est devenu petit; mesquin,  aussi bien dans les défaites que dans les victoires. Nous regarderons cette équipe sans panache lutter pour éviter une infamante cuillère de bois....

French Flair is dead !



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