Le musée Carnavalet propose un voyage au cœur de la vie parisienne du lendemain de la Révolution Française à la veille de la première guerre mondiale. Dans ce laps de temps la population a quintuplé, augmentation due à l'arrivée massive de populations provinciales dans la capitale attirées par la révolution industrielle, et la montée de la bourgeoisie à la recherche de domestiques. Les jeunes filles montent à la capitale car les conditions de travail y semblent plus douces que dans les fermes. Les métiers se développent durant ce siècle, mais la misère, l'exploitation sont de mises. L'insalubrité des logements, les conditions de travail épouvantables... Il n'existe alors aucune norme social, la colère monte et la capitale est secouée à trois reprises par des révolutions 1830, 1848 et 1871.
Une exposition d'une richesse incroyable, organisée autour de différents thèmes, elle nous permet de découvrir les conditions de vie et de travail du peuple mais aussi ses distractions. La pauvreté est partout, la moindre crise économique ou intempéries météorologiques plongent un grand nombre de travailleurs dans l'indigence, le livret ouvrier est là pour surveiller et contrôler le salarié car il est bien connu "classe laborieuse classe dangereuse", ce triste refrain toujours repris par les services du Ministère de l'intérieur.
Le progrès vient de la troisième République, des lois de Jules ferry qui rendent l'école obligatoire, l'adoption de lois sociales mais aussi par les découvertes de Louis Pasteur qui vont permettre de diminuer sensiblement la mortalité infantile et améliorer l'hygiène de la ville.
J'ai vu les affiches dans le métro la semaine dernière (alors que l'expo a commencé début octobre, je n'ai pas compris pourquoi je n'en ai pas plus entendu parler...), et ça me semblait très intéressant. Impression confirmée par votre article, en plus j'aime beaucoup ce musée donc...
RépondreSupprimerElle est vraiment très bien, il ne faut pas la rater... rien que pour Daumier ça vaut le détour!
RépondreSupprimerC'est vrai que c'est chouette, Carnavalet!