L'idée pouvait apparaître comme saugrenue d'exposer des robes dans ce musée consacré aux sculptures d'Antoine Bourdelle, artiste du début du XXeme disciple d'Auguste Rodin. Mais très vite, il apparait que ce décor sied parfaitement aux robes de madame Grés, grande dame de la mode du siècle dernier. Elle-même se définissait ainsi "je voulais être sculpteur. Pour moi c'est la même chose de travailler le tissu ou la pierre".
Son inspiration vient principalement de l'antiquité et des tragédiennes et ce n'est pas un hasard si elle a conçu les costumes de "la guerre de Troie n'aura pas lieu" de Jean Giraudoux dans la mise en scène de Louis Jouvet. Simplicité de la ligne, magie du pli nous restons bluffés par la modernité des premiers modèles. Elle travaille principalement une étoffe en jersey de soie, toujours exigeante sur la qualité des tissus, ses drapées et ses plis sont sa marque. Madame Grés se revendiquait sculpteur, le terme n'est ici pas galvaudé tant les modèles semblent étudiés pour mettre en évidence les lignes de la femme... Nous sommes juste quelque peu frustrés de ne pouvoir toucher les étoffes qui semblent si légères, mais l'interdiction est ici bien légitime
Nous suivons au long de notre visite dans le musée le parcours de la couturière au cours du siècle, sa ligne a peu évolué, elle est toujours restée fidèle à ses premiers choix. Nous essayons de deviner à travers ses modèles son idée de la femme. Nous sommes quelques peu dubitatifs et nous suspectons au vu de ses modèles qu'elle ne fut pas engagée dans les grands combats féministes, mais nous n'en savons rien, ceci n'est qu'une intuition....et peut être nous trompons nous!
Excellente initiative du musée Galliera que d'exposer hors ses murs des pièces de sa collection. Cette première rétrospective consacrée à Madame Grés est une vraie réussite!
Son inspiration vient principalement de l'antiquité et des tragédiennes et ce n'est pas un hasard si elle a conçu les costumes de "la guerre de Troie n'aura pas lieu" de Jean Giraudoux dans la mise en scène de Louis Jouvet. Simplicité de la ligne, magie du pli nous restons bluffés par la modernité des premiers modèles. Elle travaille principalement une étoffe en jersey de soie, toujours exigeante sur la qualité des tissus, ses drapées et ses plis sont sa marque. Madame Grés se revendiquait sculpteur, le terme n'est ici pas galvaudé tant les modèles semblent étudiés pour mettre en évidence les lignes de la femme... Nous sommes juste quelque peu frustrés de ne pouvoir toucher les étoffes qui semblent si légères, mais l'interdiction est ici bien légitime
Nous suivons au long de notre visite dans le musée le parcours de la couturière au cours du siècle, sa ligne a peu évolué, elle est toujours restée fidèle à ses premiers choix. Nous essayons de deviner à travers ses modèles son idée de la femme. Nous sommes quelques peu dubitatifs et nous suspectons au vu de ses modèles qu'elle ne fut pas engagée dans les grands combats féministes, mais nous n'en savons rien, ceci n'est qu'une intuition....et peut être nous trompons nous!
Excellente initiative du musée Galliera que d'exposer hors ses murs des pièces de sa collection. Cette première rétrospective consacrée à Madame Grés est une vraie réussite!
Parfaitement d'accord.
RépondreSupprimerJe reste dubitative face à cet article.
Dubitatif vous en aviez fait un impératif
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