vendredi 27 mars 2015

Tomas Tranströmer (15/04/1931 - 26/03/2015)


Les souvenirs m'observent

Un matin de juin, alors qu'il est trop tôt,
Pour s'éveiller et trop tard pour se rendormir.

Je dois sortir dans la verdure saturée
de souvenirs, et ils me suivent des yeux. 

Ils restent invisibles, ils se fondent
dans l'ensemble, parfaits caméléons. 

Ils sont si prêts que j'entends leur haleine, 
Bien que le chant des oiseaux soit assourdissant.

Traduit du suédois par Jacques Oudin (Editions Poésie / Gallimard)

C'est assurément là, une des plus grandes vertus du prix Nobel, nous faire connaitre de nouveaux auteurs. Tomas Tranströmer en faisait partie, ce fut une merveilleuse découverte ! 

R.I.P.

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