jeudi 2 mai 2013

Deux vies valent mieux qu'une - Jean-Marc Roberts

Demain, Jean-Marc Roberts aurait eu  59 ans, "Deux vies valent mieux qu'une" est son dernier récit, sorti quelques semaines avant son décès, de sa confrontation avec sa maladie qui allait rapidement l'emporter. Ce n'est ni larmoyant, ni triste. Il ne se laisse jamais emporter par son ressentiment, pourtant la vie lui est chère et nous sentons combien il lui est douloureux de devoir la quitter après avoir vaincu la tumeur 1, la tumeur 2 s'annonce trop coriace.
Occasion pour lui de se rappeler ses jeunes années et ses vacances passées dans les Calabres, chez son  oncle Félix, un personnage haut en couleur. Il y découvre les premiers émois amoureux auprès de jeunes filles Amalia et Mariella. Les pages sont magnifiques, remplies de soleil, de grains de sables qui se collent entre les doigts de pieds.
En quelques pages, il trace un portrait chaleureux de sa famille, de ses enfants nés de trois mariages. Il ne renonce jamais à son humour lui permettant de surmonter les situations pénibles comme les rencontres avec les médecins où il est celui qui détend l'atmosphère lors des annonces difficiles.

Jean-Marc Robert fut un jeune écrivain prometteur, il a rapidement délaissé sa plume pour se consacrer au métier d'éditeur, il était devenu un personnage incontournable du milieu littéraire jouant de son influence pour défendre ses écrits notamment lors de la saison des prix littéraires. Avec ce bref récit, une sorte d'adieu d'une rare élégance, il nous rappelle avec modestie qu'il était bien plus qu'un simple lecteur avisé.

2 commentaires:

  1. Bonsoir,
    Vous aviez évoqué ce livre lors de l'annonce de la mort de Jean-Marc Roberts.
    J'ai lu ce récit Il y exprime un vrai goût pour la vie avec la distance que donne souvent la maladie.
    Au fil des pages,on découvre un personnage attachant et sans complaisance, il évoque son parcours entre ses romans publiés et le monde de l'édition. Il relate la rumeur qu'il fit naître au sein de sa maison d'édition parce qu'il n'aimait pas un de ses collaborateur... Sa mauvaise foi en devient presque sympathique tant il nous nous semble joueur et impétueux.
    A ce livre qu'il laisse à ses enfants se trouve une telle vivacité qu'en effet la tristesse n'est pas là et ça c'est un sacré tour de magie !

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    1. Nous partageons totalement votre commentaire si juste sur ce dernier livre de Jean-Marc Roberts... un vrai bonhomme, un personnage du monde de l'édition!

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