lundi 27 octobre 2014

Exposition Roman Vishniac



Né dans une famille juive aisée de Moscou, Roman Vishniac a deux passions, la biologie et la photographie. Il suit rapidement ses parents partis s'installer à Berlin en 1920. Il est présent dans la capitale lors de cette période dorée de l’après guerre quand la capitale allemande attirait l'avant-garde culturelle Mais avec la crise économique, la république de Weimar flanche, les démons de l'antisémitisme sont de retour.
Roman Vishniac à la demande d'organisations juives d'entraide  devient le témoin de ce monde qui bascule, photographiant la détresse des communautés juives d'Europe orientale  pour alerter l'opinion et trouver des soutiens . Il voyage en Pologne, dans les Carpates, il témoigne avec un regard aigu, rempli d'humanité. En 1938 Roman Vishniac photographie le camp de détention à la frontière polonaise où sont parqués dans des conditions épouvantables des juifs d'origine polonaise expulsés par l'Allemagne nazie et rejetés par les Polonais , l'anéantissement est en marche ... Seule issue l'exil, mais obtenir des visas est un vrai défi, là encore Roman Vishniac témoigne par ses photographies du parcours de jeunes sionistes qui apprennent aux Pays-Bas les techniques agricoles afin de partir en Palestine; il nous montre une jeunesse pleine de vigueur , marchant vers un monde meilleur...
Roman Vishniac parvient à quitter l'Europe en 1941 trouvant refuge aux Etats-Unis , il gagne sa vie comme portraitiste ; son œuvre européenne y est exposée mais de signal d'alerte elle est devenue une des dernières traces d'"un monde disparu". Dés 1947, Roman Vishniac repart en Europe, témoin des zones de transit où sont rassemblés les survivants de la Shoah, les familles cherchent à se recomposer, à trouver un lieu où se reconstruire. C'est le temps de la création de l’Etat d’Israël, une nouvelle espérance...
C'est cette histoire sombre et tragique que nous raconte l'exposition consacrée au photographe Roman Vishniac, une œuvre essentielle parce qu'elle témoigne d'un monde englouti, celui des juifs de l'Europe de l'est. Une œuvre imposée par la tragédie de l'Histoire au photographe dont la vraie passion était la microphotographie et la biologie auxquelles il se consacra par la suite.

Exposiation au Musée d'art et d'histoire du judaïsme, pour en savoir plus cliquez ici

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