"La froideur n'est qu'apparence" ,nous rappelait si justement Claude Jean-Philippe dans sa présentation du film "la vie de bohème" de Aki Kaurismäki. Le cinéaste est sans équivalent pour filmer les bistrots, et les braves gens accoudés au comptoir. Une caméra jamais condescendante mais à hauteur d'hommes, le cinéaste montrant ainsi qu'il n'est qu'un parmi eux.
Adaptant un roman de Henry Murger, Aki Kaurimaski fait le portrait d'un trio d'artistes rencontrés par hasard, un écrivain Marcel, un peintre albanais Rodolfo et d'un musicien Schaunard. Ils sont les trois toujours à court de monnaie, mais ils vont se serrer les coudes, faire preuve d'ingenoisité en plumant notamment un pigeon venu faire faire son portrait. Deux femmes Mimi et Musette amoureuses de Marcel et de Rodolfo rejoignent le groupe devenu inséparable, lorsque Rodolfo est arrêté puis expulsé, ils se débrouillent pour aller le récupérer à la frontière allemande pour le ramener à Paris.
Mimi, l'amoureuse de Rodolfo tombe malade, ils vont se débrouiller sacrifiant le peu qu'ils ont pour lui permettre une fin digne...
Admirable d'humanité, les personnages de Kaurimäki n'ont pas un rond mais hors de question qu'ils renoncent à leur élégance, ils soignent toujours leur tenue, ils sont absolument sublimes. Le cinéma de Kaurismäki ne ressemble à aucun autre, Claude Jean-Philippe le qualifiant si justement de "cinéaste singulier", c'est assurément cette singularité qui donne toute la force à ses films, Kaurismäki est un poète, son regard sur le monde est unique.
Une distribution épatante, Andre Wilms, Jean-Pierre Leaud, Matti Pellonpää, Kari Väänanen, Evelyne Didi et Christine Murillo ils sont tous épatants, donnant toute sa magie à ce film .
La vie de bohème est un film merveilleux !
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