A force de chanter le diable, ils finirent par le croiser sur leur route le 6 décembre 1969 à Altamont, dernier concert d'une tournée américaine. Les Rolling Stones avaient avantageusement remplacé Brian Jones devenu un zombi depuis de trop nombreux mois finissant par couler au fond de sa piscine, par un jeune guitariste virtuose Mick Taylor. Ils sont au sommet de leur créativité, le public assiste avec ferveur à leurs concerts, ils ont définitivement conquis l'Amérique.
Altamont doit être une fête dans la lignée de celle de Woodstock où les anglais furent les grands absents. Grateful Dead, Jefferson Airplane, les Flying Burrito Brothers de l'ami Gram Parsons, parmi d'autres sont prévus au programme de ce rassemblement gigantesque que doivent clore les Rolling Stones. Le service d'ordre a été confié aux Hell's Angels véritables brutes épaisses qui vont transformer le rassemblement pacifique en un déchainement de violence dont l'apogée est le meurtre de Meredith Hunter poignardé par le service d'ordre... Mick Jagger est incapable de calmer la foule, on oublie bien vite que pour la première fois ils jouent Brown Sugar pas encore sortie dans les bacs des disquaires, les Stones s'enfuient au bord d'un hélicoptère surchargé; la catastrophe est évitée de justesse. La fin brutale d'une époque, le bilan est lourd quatre morts au cours de la soirée où la foule sous acide fait un très mauvais trip...
Stanley Booth fut un témoin privilégié, journaliste musical il fut aux premières loges de cette tournée, après de longues négociations il fut accepté par le groupe avec qui il va tout partager, l'herbe, le whisky, la coke ou les acides qui font alors fureur... Ils sont alors la pleine incarnation du tryptique "sexe drogue and Rock n'roll'
Dans la préface de l'ouvrage Greil Marcus qui fut un autre témoin majeur de cette période replace cette époque dans son contexte et nous rappelle combien ce temps fut unique:
Stanley Booth fut un témoin privilégié, journaliste musical il fut aux premières loges de cette tournée, après de longues négociations il fut accepté par le groupe avec qui il va tout partager, l'herbe, le whisky, la coke ou les acides qui font alors fureur... Ils sont alors la pleine incarnation du tryptique "sexe drogue and Rock n'roll'
Dans la préface de l'ouvrage Greil Marcus qui fut un autre témoin majeur de cette période replace cette époque dans son contexte et nous rappelle combien ce temps fut unique:
"Le public avait pour la plupart, vécu une période de guerre froide, de guerre chaude, d'émeutes raciales, d'émeutes estudiantines, d'émeutes policières, d'assassinat, de viols, de meurtres, de procès, de cauchemars éveillés. Mais Keith, Mick, Charlie, Bill et le nouveau guitariste incarnaient les Rolling Stones, et le public incarnait le public...
Danser dans ces circonstances semblait avoir une valeur transcendantale. Beaucoup de gens pensaient alors que cette musique et ces danses pouvaient contribuer grandement à changer la structure de la société. Ils étaient peut être naïfs, mais ils étaient bien plus intéressants que les personnes raisonnables qui ont suivi. Booth finit par nous affliger avec la phrase suivante: " Dans les années 60, on croyait à un Mythe: que la musique avait le pouvoir de changer la vie des gens. Aujourd'hui, les gens croient à un mythe: que la musique n'est qu'un divertissement " ou que le style n'est que le style, ou que les romans policiers ne sont que des romans policiers"
Pour avoir précédemment dévoré l'excellente et indispensable biographie de François Bon, nous n'apprenons rien de nouveau dans cet ouvrage. Mais sa force vient de la proximité du journaliste, qui nous offre un témoignage précieux de cette époque intense, nous avons notamment aimé les pages consacrées à la genèse de ce qui s'annonce un des plus grands 45 tours de l'histoire du rock avec les deux titres Brown Sugar et Wild Horses...
Moins de 48 heures après le drame d'Altamont, Mick Jagger passe la frontière suisse à Genéve avec une valise remplie de billets... Le Capital finit toujours par gagner, il est prêt à ingurgiter, digérer et à faire de la bande d'anglais une des plus belles machines à fric de la scène rock transformée en grand cirque familial, les tubes deviennent des hymnes publicitaires... L'affront fut de courte durée!
Danser dans ces circonstances semblait avoir une valeur transcendantale. Beaucoup de gens pensaient alors que cette musique et ces danses pouvaient contribuer grandement à changer la structure de la société. Ils étaient peut être naïfs, mais ils étaient bien plus intéressants que les personnes raisonnables qui ont suivi. Booth finit par nous affliger avec la phrase suivante: " Dans les années 60, on croyait à un Mythe: que la musique avait le pouvoir de changer la vie des gens. Aujourd'hui, les gens croient à un mythe: que la musique n'est qu'un divertissement " ou que le style n'est que le style, ou que les romans policiers ne sont que des romans policiers"
Pour avoir précédemment dévoré l'excellente et indispensable biographie de François Bon, nous n'apprenons rien de nouveau dans cet ouvrage. Mais sa force vient de la proximité du journaliste, qui nous offre un témoignage précieux de cette époque intense, nous avons notamment aimé les pages consacrées à la genèse de ce qui s'annonce un des plus grands 45 tours de l'histoire du rock avec les deux titres Brown Sugar et Wild Horses...
Moins de 48 heures après le drame d'Altamont, Mick Jagger passe la frontière suisse à Genéve avec une valise remplie de billets... Le Capital finit toujours par gagner, il est prêt à ingurgiter, digérer et à faire de la bande d'anglais une des plus belles machines à fric de la scène rock transformée en grand cirque familial, les tubes deviennent des hymnes publicitaires... L'affront fut de courte durée!
Ce billet est raccord avec "Satisfaction" !! ;) La contestation n'a pas duré trop longtemps...effectivement !
RépondreSupprimerJe vais l'acheter au plus vite celui là, en plus d'aller voir sous peu l'expo de Tarlé à la Galerie de l'instant.
RépondreSupprimerCa y est je l'ai en main et je me réjouis d'avance.
RépondreSupprimer"Aujourd'hui, les gens croient à un mythe: que la musique n'est qu'un divertissement."
RépondreSupprimerA ne pas oublier car rien ne dure toujours et que "time waits for no one", my friend.