Victor, un orphelin est en âge de travailler, il doit quitter sa mère et sa sœur nourricières Hannah pour rejoindre son poste de travail. Mais avant cela, il doit rendre visite à son Oncle qu'il ne connait pas. Il sait qu'il vit seul dans un domaine coupé du monde situé sur une ile au milieu d'un lac en plein cœur des montagnes autrichiennes. Son oncle a exigé de lui qu'il se rende au domaine à pied, connaissant les vertus initiatiques de l'itinérance. Après plusieurs jours de randonnée, Victor découvre un personnage muré dans le silence, qui va le retenir prisonnier dans ses lieux où le temps semble s'être arrêté... Les deux hommes muets vont s'observer, se mesurer, , puis les langues se délient. L'oncle raconte ses expériences de la vie à Victor, celui ci finit par prolonger son séjour, il profite de l'ile, contemple la nature environnante, ce temps de solitude se révèle être un temps d'apprentissage ... Quand il repart de chez son oncle, il est définitivement entré dans l'age adulte.
Adalbert Stifter, nous l'avons découvert à travers le livre "Ce qu'aimer veut dire" de Mathieu Lindon qui en faisait l'éloge Né en 1805, dans une famille de Paysans à Oberplan au fin fond de la Bohème alors rattachée à l'Autriche, Adalbert Stifter après des études juridiques obtient un poste d'inspecteur des écoles, il partage son temps libre entre l'écriture et la peinture, ses deux passions. Malade, se sachant condamné, il choisit de se trancher la gorge à l'aide d'un rasoir, il meurt en 1868.
La lecture de ce court roman est particulièrement envoutante, il ne se passe pas grand chose, l'auteur faisant de la contemplation une activité vertueuse... Nous détestons au premier abord cet oncle, figure du misanthrope pour découvrir en même temps que le héros sa sagesse et sa bonté... Ce livre est un manuel d'apprentissage humaniste rappelant toutes les vertus initiatiques du voyage en solitaire et à pied de préférence. Nous sommes tombés sous le charme de la prose d'Adalbert Stifter, écrivain trop méconnu mais qui garde un cercle d'indéfectibles admirateurs. Nous voila prêt à rejoindre leur rang.
"Un miracle de l'écriture, l'histoire d'un cœur qui a vu du pays." écrivait Mathieu Lindon, après cette lecture, nous comprenons la justesse de ces mots. C'est un chef d’œuvre !
"Un miracle de l'écriture, l'histoire d'un cœur qui a vu du pays." écrivait Mathieu Lindon, après cette lecture, nous comprenons la justesse de ces mots. C'est un chef d’œuvre !
Cette lecture nous a donné l'envie d'écouter la musique de Ludwig Van Beethoven, nous avons choisi ses œuvres pour piano et violoncelle interprétées par Pierre Fournier et Wilhelm Kempff
Je note, je note!
RépondreSupprimerCette collection Phebus est un vrai bijou!
Nous avons l'impression qu'il n'est plus très bien distribué, nous sommes allés à la recherche de nouveaux titres de cet auteur.
RépondreSupprimerNous avons juste trouvé un autre roman "le cachet" mais nous avons aussi vu que "l'homme sans postérité" avait lui aussi disparu