jeudi 29 mars 2012

La Rose Blanche, six Allemands contre le nazisme - Inge Scholl

Parce que le quatrième de couverture explique parfaitement le caractère essentiel de ce livre, nous le recopierons dans son intégralité:

Le printemps 1943. La bataille de Stalingrad venait de se terminer par la défaite des forces allemandes. Apparurent alors à Munich des affiches où on lisait:
"Ont été condamnés pour haute trahison:
Christoph Probst, 24 ans,
Hans Scholl, 25 ans,
Sophie Scholl, 22 ans.
La sentence a été exécutée."
Les trois étudiants décapités à la hache étaient, avec trois de leurs compagnons qui seront exécutés plus tard, les animateurs d'un mouvement de résistance, "La Rose Blanche", dont les munichois avaient pu lire les tracts depuis quelques mois.
Inge Scholl, sœur des deux premiers, raconte ici leur histoire: l'enfance en Bavière dans une famille protestante, l'entrée dans la jeunesse hitlérienne, puis, peu à peu, la découverte de la réalité nazie et, enfin , cette décision déchirante: la résistance contre leur propre pays en guerre.
"La vraie grandeur, écrit Inge Scholl, est sans doute dans cet obscur combat où, privés de l'enthousiasme des foules, quelques individus, mettant leur vie en jeu, défendent absolument seuls, une cause autour d'eux méprisée."
Ces six universitaires ont plus que personne contribué à sauver l'honneur de l'Allemagne. Pascal disait: " Je ne crois que les histoires dont les témoins se feraient égorger." Nous devons croire celle-ci, entre toutes, aujourd’hui.

Nous souhaitons préciser le nom des trois autres compagnons qui furent par la suite condamnés à mort:
Kurt Huber (professeur de philosophie), Willi Graff (étudiant en médecine), Alexander Schmorell (étudiant en médecine).

Après le récit de Inge Scholl, nous retrouvons le texte des différents tracts rédigés par le groupe "la rose blanche" ,le propos est toujours juste, mesuré, ils sont l'expression d'une sagesse, d'un humanisme profond. Ce livre comme celui de Hans Fallada "Seul dans Berlin" nous rappelle qu'il existait une résistance intérieure en Allemagne qu'elle était réprimée durement. Les membres de la "rose blanche" n'ont tué personne , ils ont juste exprimé leur désir de liberté. Ils furent d'une dignité absolue jusqu'à leur dernier soupir.

Ce court récit se lit le temps d'un après-midi, ce combat pour des valeurs humanistes et le refus de la barbarie rend cette lecture indispensable. Le message des héros de la Rose Blanche est universel.

La Rose Blanche six allemands contre le nazisme - Inge Scoll (Les Editions de minuit)

5 commentaires:

  1. Je le lirai. Il est bon de rappeler que la résistance et l'humanisme sont une affaire d'individus. On ne parle pas assez de la résistance allemande au nazisme.

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  2. Petit mot en mémoire de ma voisine Brigitte, partie vivre en Allemagne, et qui avait rapporté à sa petite voisine germaniste débutante un livre sur "Die weisse Rose ". Hans et Sophie Sholl, je les connais depuis que j'ai 14 ans, grâce à elle.

    Le Pingouin

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  3. Je pense que je lirai ce livre rapidement. J'avais déjà lu "Lettres et carnets" de Sophie et Hans Scholl, que j'avais beaucoup aimé. Ce sont des extraits de leurs journaux et de leurs lettres (comme son nom l'indique). Je l'avais trouvé très intéressant et émouvant, car il permet d'avoir un aperçu de ce que fût la vie de ces deux jeunes "adultes" (on pourrait presque dire adolescents), même s'il n'apporte rien de plus sur leur participation au mouvement de la Rose Blanche.
    Et je vous conseille aussi le film "Les derniers jours de Sophie Scholl", qui est aussi très bon (même si je trouve toujours dommage que l'on ne cite dans le titre que Sophie..). L'actrice allemande Julia Jentsch y est très touchante.

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  4. Merci pour toutes ces références Anou, nous les avons notées

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  5. De rien ! Au plaisir de vous relire..

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