lundi 4 juillet 2011

Une séparation - Asghar Farhadi

Nadar qui vient de se séparer de sa femme est obligé d'engager une aide soignante pour s'occuper de son père atteint de la maladie d'Alzheimer. Il ne sait pas que son employée travaille sans l'autorisation de son mari et qu'elle est enceinte.... Nadar se dispute avec la jeune femme lorsqu'il découvre un après midi qu'elle a laissé seul son père attaché à son lit, renvoyée elle perd son enfant la nuit suivante. Accusé d'être responsable de la fausse couche, Nadar se retrouve dans un imbroglio judiciaire qui se transforme en thriller familial...
Le cinéma iranien à l'opposé du régime théocratique amène toujours la lumière. A travers ce portrait familial, c'est un état des lieux de la situation sociale de ce pays qui nous est proposé. Chômage, discrimination sexiste, tout est fait pour freiner l'intelligence d'un peuple qui a une soif de liberté mais aussi un désir fort de connaissance, l'exil semble être le seul espoir ce qui est dramatique. Et c'est d'ailleurs parce que Nadar refuse de partir à l'étranger avec sa fille et sa femme parce qu'il ne peut se résoudre à abandonner son père malade que la cellule familiale éclate...
C'est enfin un film sur le mensonge et la manipulation, où des petits conflits prennent des proportions incroyables, tous semblent avoir des sentiments exacerbés parce que la sérénité est impossible dans ce pays. Un pays coupé en deux avec d'un coté une élite cultivée ouverte vers l'occident avec des rêves de liberté, de l'autre une population sous le joug des bondieuseries incapable d'agir sans demander l'avis d'un référent religieux. Tous se retrouvent dans le bureau du juge, hurlant s'invectivant sous le regard blasé et fatigué du magistrat.

C'est un vrai coup de cœur, tout simplement un très grand film!

5 commentaires:

  1. Je n'entends partout que le plus grand bien de ce film. A voir donc sans hésiter.

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  2. sans hésiter, mais cela fait des années que le cinéma iranien nous offre des films de haut vol...c'est le média qui semble leur offrir le plus de liberté

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  3. Je note pour la sortie DVD (si ce n'est déjà fait) ; vous savez ma propension à ne plus aller au cinéma ici ! On n'y propose malheureseument que les "blockbusters" américains ou des minaudages français insipides et inintéressants...(j'ai ouvert un deuxième carnet pour le C de Carmadoou : entre les musiques, les films et les livres, vous m'avez rempli les 3 feuillets, ya pluska... ;)

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  4. Je n'ai toujours pas réussi à aller le voir mais je compte bien me rattrapper vite. Le cinéma iranien fait preuve d'une incroyable richesse.

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  5. Le cinéma est le support parfait pour pour montrer la réalité d'un pays, c'est vrai que le cinéma iranien est particulièrement vivant... Ce film semble faire un carton cet été, c'est peut être un rayon de soleil...

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