Isaac, jeune photographe est convoqué au milieu de la nuit par une riche famille pour venir immortaliser leur fille Angelica tout juste mariée qui vient de décéder. Impressionné par la beauté de la jeune fille, le photographe est saisi d'effroi lors qu'il voit dans le viseur de son appareil photo la défunte ouvrir les yeux et lui adresser un sourire.
Ce phénomène qu'il est seul à percevoir se reproduit lorsqu'il développe les clichés. Hanté par Angelica dont il tombe éperdument amoureux, Isaac ne connait plus de nuits paisibles et se laisse entrainer par sa mélancolie vers sa propre mort.
Ce film est réalisé par un centenaire ce qui est une première dans l'histoire du cinéma, peut être plus largement dans l'histoire de l'art . Quand il filme les ouvriers agricoles bêchant le sol aride des vignes à flanc de colline, son style se rapproche du néo-réalisme de l’après guerre, mouvement dont il fut un des inspirateurs. Le film est constitué de longs plans fixes avec parfois un léger mouvement de caméra pour accompagner un personnage, ces plans rythmés par la musique de Frédéric Chopin se laissent voir comme une suite de tableaux qui nous restituent un Portugal austère, imprégné de catholicisme. On sent combien cet homme est marqué par la culture du XIX° siècle au contact de laquelle il a grandi, et au vu cette histoire de fantômes où un jeune homme est envouté par un simple regard, nous aurions envie de citer Huysmans, Maupassant ou Barbey d'Aurevilly .
Manoel De Oliveira signe un sublime film sur la mélancolie.
Ce phénomène qu'il est seul à percevoir se reproduit lorsqu'il développe les clichés. Hanté par Angelica dont il tombe éperdument amoureux, Isaac ne connait plus de nuits paisibles et se laisse entrainer par sa mélancolie vers sa propre mort.
Ce film est réalisé par un centenaire ce qui est une première dans l'histoire du cinéma, peut être plus largement dans l'histoire de l'art . Quand il filme les ouvriers agricoles bêchant le sol aride des vignes à flanc de colline, son style se rapproche du néo-réalisme de l’après guerre, mouvement dont il fut un des inspirateurs. Le film est constitué de longs plans fixes avec parfois un léger mouvement de caméra pour accompagner un personnage, ces plans rythmés par la musique de Frédéric Chopin se laissent voir comme une suite de tableaux qui nous restituent un Portugal austère, imprégné de catholicisme. On sent combien cet homme est marqué par la culture du XIX° siècle au contact de laquelle il a grandi, et au vu cette histoire de fantômes où un jeune homme est envouté par un simple regard, nous aurions envie de citer Huysmans, Maupassant ou Barbey d'Aurevilly .
Manoel De Oliveira signe un sublime film sur la mélancolie.
Hum ! ce que vous dites de ce film me donne très envie de le voir, et je crains bien de l'avoir laissé passer, il ne semble plus à l'affiche à Toulouse.
RépondreSupprimerMe reste à surveiller son passage éphémère dans une petite salle comme je les aime.
merci pour ce billet.
Un centenaire ?? Hé bien, j'en connais au moins un à qui cette idée de travailler à cet âge plairait ! Mais travailler est-ce bien le mot pour cette petite pépite que vous nous présentez ?? Je n'en ai pas du tout entendu parler, ni lu de critiques, vient-il de sortir ? Sinon je pourrais me le procurer autrement. Merci !
RépondreSupprimerLe film est sorti cette année mais problème il ne doit pas exister beaucoup de copies. C'est le genre à ne jamais être diffusé dans les grands complexes, il reste généralement une semaine dans les salles "art et essai" puis il disparait....
RépondreSupprimerC'est un vrai problème, de nombreux films restent invisibles
Effectivement...Je vais essayer de demander à quelqu'un qui travaille dans ce milieu s'il peut me le dénicher! Qui ne tente rien... merci !!
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