Tout commence dans une diligence qui traverse le Wyoming avec à son bord un chasseur de prime et sa captive une femme dont la tête est mise à prix pour 10000 dollars. En pleine tempête de neige, leur convoi est arrêté par un homme dont le cheval est mort , avec lui trois corps, l'homme un ancien officier noir de l'armée nordiste est aussi un chasseur de primes. Après quelques palabres et des mesures de précaution, il est finalement invité à monter à bord.
La conversation s'engage et les deux hommes qui se sont déjà croisés une fois, parlent boulot; le nouveau venu s'étonnant, presque de manière prémonitoire du "grand sens de l'éthique" de son collègue qui tient à garder sa prise vivante malgré le danger encouru pour la mener vive à la pendaison.
Le blizzard de plus en plus fort impose une pause forcée à l’équipage dans une auberge où est déjà installé un autre équipage. Le début d'un huit clos, c'est du Tarantino il y aura donc de la palabre sans fin, du sang et pas beaucoup de survivants ...
C'est un huis clos comme dans Reservoir Dogs, nous sommes ici dans une auberge fin XIX dans une Amérique après la guerre de sécession mais qui n'en a pas fini avec ses plaies. Un pays où les volontaires attirés par les récompenses font le boulot de la police sans sentiment. Le colt est le compagnon indéfectible de chacun ... Un pays de brutes où chacun a une bonne raison d'en vouloir à son prochain, le titre ne ment pas , ils sont huit, huit salopards, ils ne s'émeuvent qu'à la lecture d'une fausse lettre d'Abraham Lincoln. Aucun personnage n'attire la sympathie ... Seule la nature magnifique des premiers plans est d'une beauté qui semble éternelle et indestructible.
C'est une suite de morceaux de bravoure, comme toujours Tarantino est nourri par sa cinéphilie, mais aussi par sa propre œuvre et c'est peut être là une limite de son film, IL se caricature plus qu'il ne singe Sergio Leone dont il a convoqué l’indéfectible compagnon Ennio Morricone pour composer la musique . Les acteurs sont formidables ce qui sauve ce film parfois inutilement bavard, devenant trop démonstratif notamment dans son dernier chapitre totalement inutile, c'est saignant à souhait; comme toujours le cinéaste manifeste son amour des séries B et Z, saisissant l'occasion pour nous rappeler qu' une exécution capitale reste un acte dégueulasse. Agatha Christie au Far West, ce n'est finalement pas une grande réussite mais cela reste quand même très regardable !
J'ai fais un article sur mon blog sur ce film.
RépondreSupprimerC'est très intéressant d'avoir d'autres point de vu, c'est drôle il y'a toujours quelques détails divergeant.
C'est pourquoi j'ai partagé ton article à la fin de mon article pour pouvoir permettre à mes lecteurs de lire d'autres avis !
Merci en tout cas de ta critique !!