Biopic d'un émigré suédois du début du siècle dernier, devenu ouvrier itinérant, poète et syndicaliste engagé, il découvre l'Amérique espérant retrouver sur son chemin son frère perdu de vue après leur séparation après leur arrivée à New-York motivée par la recherche du travail ... Alors qu'il se trouve dans l'Utah, il est accusé d'un double meurtre au seul motif que le soir de crime il a été lui même blessé par balle, mais il a toujours refusé d'expliquer l'origine de sa blessure, surement une histoire sentimentale...
L'enquête est bâclée, la défense du syndicaliste est indigne, ce dernier préfère assurer lui même sa cause, en vain... Il est condamné à mort, malgré tous les appels à la clémence,même celle du Président des Etats-Unis Wilson, il est exécuté.
Peut être par ce que nous restons marqués par la lecture de la saga des émigrants de Vilhem Moberg, nous avions un grand désir de découvrir ce biopic tourné en 1972 en pleine période de protest Song quand Joe Hill était régulièrement cité par ces chanteurs qui contestaient l'ordre établi et les injustices du monde.
Il suffit de le voir, monté sur un simple cageot et se mettre à chanter la colère ouvrière jusqu'à l'intervention violente des forces de l'ordre pour comprendre qu'il soit devenu le modèle de tous les troubadours. Dès son arrivée à New-York avec son frère, il découvre la dure réalité sociale et les difficultés qui se dressent devant eux dans un pays dont ils ne possèdent pas encore la langue.
C'est une Amérique violente que nous montre Jo Wideberg ,le pays est tenu par les puissants et les forces de l'argent mettent sous silence toute forme de contestation, nous laissant pressentir les années noires du maccarthysme !
Le film qui s'ouvre avec une chanson de Joan Baez est marqué par l’esthétique du début de ces années 70 mais bien loin de le dater cela lui donne un charme supplémentaire, nous avons beaucoup aimé ce film du cinéaste suédois Bo Widerbeg qui n'a pas pris une ride ...
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