Sullivan, un cinéaste en vogue explique à ses producteurs son désir de ne plus tourner de comédies, un genre qui lui semble devenu impossible au vu de la crise économique que traverse son pays. Il souhaite réaliser un film qui témoigne d'un homme ordinaire confronté aux difficultés de la vie. Les producteurs lui opposent son ignorance du peuple, le cinéaste ayant eu une vie privilégiée depuis sa plus tendre enfance..
Sullivan en convient et annonce son départ sur les routes en tenue de vagabond avec 10 cents en poche pour découvrir la vie des victimes de la crise... Un parcours qui n'est pas sans embuches mais qui va lui permettre de découvrir l'amour. Les imbroglios se succèdent qui vont mener le pauvre Sullivan en prison, il assiste au milieu des prisonniers à une séance de cinéma où sont projetés des films de Disney; les mésaventures de Pluto déclenchent le rire de ses compagnons d'infortune, un vrai moment de connivence où les barrières sociales tombent, ... Sullivan découvre l'universalité du burlesque, le vrai pouvoir de la comédie et du bonheur qu'elle peut apporter aux plus défavorisés, .
De retour à Hollywood, le cinéaste n'a plus d'états d’âmes pour réaliser des films légers et drôles.
Film sublime de Preston Sturges, un hommage aux comédies du cinéma américain et notamment à deux géants du genre, Ernst Lubitsch et Frank Capra. Un film remplit d'humanité servi par un duo d'acteurs plutôt inattendu dans ce répertoire de la comédie: John Mc Crea et Veronica Lake, Preston Sturges se hisse au niveau de ses modèles. Il réalise ici le film rêvé de Sullivan, parler des désastres de la crise économique sans renoncer à la comédie !
Film vu dimanche 27 Octobre, dans le cadre du ciné club de Claude Jean Philippe au cinéma l'Arlequin.
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