dimanche 17 avril 2011

Tous les soleils - Philippe Claudel


Strasbourg, une famille italienne dont le père Alessandro professeur de musique baroque devenu veuf juste après la naissance de sa fille a du mal à faire face à la crise d'adolescence de sa fille de quinze ans qui vit ses premiers amours. Un frère anarchiste qui réclame en vain le statut réfugié politique depuis l'accession de Berlusconi au pouvoir... Mais pas d'inquiétudes tout finit bien pour ce "gentil" Alessandro qui se rend régulièrement dans les hôpitaux faire la lecture aux malades.

De Philippe Claudel nous avions lu "les âmes grises" et nous n'avions pas aimé, "la petite fille de Monsieur Linh" nous avait définitivement fâché avec lui. Parce que "sybillin" nous a vanté les mérites de ce film dans un commentaire récent, nous avons fait fi de nos préjugés pour aller tester le cinéma de M Claudel. Nous voyons bien les clins d'oeil qu'il fait ici à la comédie italienne ou aux films de copains d'Yves Robert. L'affiche elle-même nous fait immédiatement penser à " Journal intime" de Nanni Moretti, mais la comparaison s'arrête ici tant le talent n'est pas au rendez-vous. Evidemment nous avons aimé certains moments de ce film rythmé de tarentelles, les diatribes anti-capitalistes du frère sont drôles et réjouissantes, la cuisine et notamment les gnocchis semblent fameux, mais à coté de cela que de scènes ratées qui tombent à plat, nous pensons notamment à celle où le père amène sa fille chez une copine et se fait draguer vulgairement par la mère, c'est d'une lourdeur et d'un convenu insupportable. Nous n'avons pas aimé également la "bluette" et le sourire niais de Clotilde Courau qui n'a pas grand chose à proposer dans sa palette d'actrice. Enfin comment ne pas parler de ces derniers plans où Claudel sort son gros "tire-larme" et nous offre un final absolument ridicule. Toutes ces lourdeurs viennent gâcher le vrai plaisir de la comédie
Mais nous nous étonnons pas tant de cette surenchère de pathos qui est finalement le fond de commerce de l'auteur!

4 commentaires:

  1. Jamais rien vu de lui et visiblement je n'ai rien loupé !! Je lis beaucoup de critiques avant d'aller au cinéma et aussi l'histoire, donc parfois le décalage me paraît grand entre la critique et ce que propose le réalisateur, donc je m'abstiens ou j'attends des avis de gens éclairés !!

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  2. ( A propos de "tous les soleils")
    A mon sens, le cinéma est aussi une histoire de " moment"
    - quand on écoute " le masque et la plume", on voit parfois ces instants là : querelles à propos du ressenti des uns et des autres..
    parfois, on peut en rire tant est énorme la mauvaise foi de certains! parfois, ça agace....

    je suis moins critique et catégorique que vous parce que j'ai aussi cette aptitude - un peu niaise sans doute - de saisir ce qui peut être bien (pour moi): m'évader, alors, oui, je peux apprécier un p'tit film malgré ses clichés à 2 balles ( c'est vrai ce que vous dites, j'en ai parfaitement conscience ) mais de ces images là, je ne m'y attarde pas je m'en fous! je suis une sensible pas du tout intello et dans mon contexte personnel,
    je prends plaisir à un livre, à un film là où j'y trouve mon compte pour des raisons qui m'appartiennent.
    Je crois que c' cela qui m'importe le plus et non de décrypter,d'analyser, de comparer.
    Bien sur, il y a heureusement des films, des livres sans fausse note.
    Quand on dit qu'on est bon public, on passe un peu pour un con!
    Alors, je voulais vous dire cela.

    j'avais aussi l'idée de parler d'un dernier livre apprécié : " La vie est brève et le désir sans fin " , mais j'vais plus oser !!!

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  3. Si il faut oser les désaccords ne sont pas très graves, ils font le sel des conversations.

    Au sujet de "la vie est brève et le désir sans fin" nous l'avons chroniqué avec enthousiasme le 5 octobre 2010.

    Nous comprenons le bonheur que l'on peut trouver dans le film de Claudel qui offre de vrais bons moments de cinéma mais qui trébuche à notre gout trop souvent dans les excès, défauts que nous retrouvons dans ses romans... Mais il faut avouer que la "comédie romantique" est un genre particulièrement difficile où on est toujours sur le fil du rasoir et nécessite une qualité d'écriture particulièrement fine.
    Nous avons un excellent souvenir d'un petit film particulièrement réussi dans le même genre cinématographique c'est "le fils de l'épicier" de Eric Guirado qui offrait un vrai moment de dépaysement dans les décors de l'Ardèche...

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  4. Oui ! j'ai vu ce film, c'était délicieux et très réussi, je l'avais oublié tiens !

    vos propos sonnent souvent justes,( m^m si je vous trouve un peu sévère )- j'apprécie souvent vos chroniques, c'est pourquoi j'aime bien venir vous visiter.

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