Deux de la vague c'est une histoire d'amitié entre deux hommes qui ont bouleversé la face du cinéma français: François Truffaut et Jean-Luc Godard. Cette histoire se termine en 1973 par un échange vigoureux. En réponse d'un courrier où Godard lui signifie son horreur de "la nuit américaine" tout en lui demandant de participer à la production de son prochain film, Francois Truffaut lui écrit ces mots: "selon moi tu te conduis comme une merde."
Au sujet de cette lettre nous avons vu il y a peu de temps une interview de Claude Chabrol pour qui tout ne semblait pas définitif car le tutoiement n'avait pas été abandonné, plus grave eut été la situation si Francois Truffaut avait écrit: "selon moi vous vous conduisez comme une merde". N'empêche les deux hommes ne sont plus recroisés.
Le documentaire reprend cette histoire à ses débuts quand les deux jeunes hommes vont aiguiser leurs plumes, et bouleverser la hiérarchie du cinéma. Faisant de Howard Hawks, Alfred Hitchcock, Roberto Rosselini, Jean Renoir, Ingmar Bergman, Orson Welles... les nouveaux maîtres du 7eme Art. Ils n'ont peur de rien et surtout pas de la polémique, Truffaut règle son compte aux notables du cinéma Français dans un article particulièrement violent "une certaine tendance du cinéma Français".
Alors quand les deux hommes se retrouvent derrière la caméra, il ssont attendus au tournant. Mais c'est le succès et le cinéma n'est plus comme avant. De nombreux jeunes cinéastes s'engouffrent dans la brèche, c'est la nouvelle vague!
Ils ne cessent de tourner pendant dix ans, et les clins d'œil sont fréquents entre les deux amis, c'est d'ailleurs un des aspects les plus sympathiques du film.
Mais le succès ne va pas éteindre les polémiques, et les deux cinéastes se retrouvent toujours cote à cote pour défendre leurs valeurs, notamment à trois occasions: lorsque le film de Jacques Rivette adapté de la religieuse de Diderot est censuré, lors du renvoi de Henri Langlois de la cinémathèque de Paris en Février 68, et au festival de Cannes en mai 68.
Après Mai 68, Jean-Luc Godard se lance dans la vie de militant d'extrême gauche et tourne le dos à son cinéma passé. Il déclare le cinéma de Truffaut cinéma bourgeois, mais comme le temps des duels est passé le règlement de compte est épistolaire.
Dans cette histoire de rupture la victime c'est l'enfant de la Nouvelle Vague, Jean-Pierre Léaud qui se retrouve écartelé entre ses deux cinéastes fétiches.
Pas de scoop, dans ce film écrit par Antoine De Baecque, grand spécialiste des deux cinéastes pour avoir rédigé leurs biographies, mais un plaisir certain de se replonger dans cette histoire passionnante du cinéma de l'après guerre où des jeunes hommes grâce à la pointe affinée de leurs plumes vont bouleverser l'ordre établi, ne reculant devant aucune polémique!
Francois Truffaut est mort le 21 octobre 1984 à 54 ans.
Jean-Luc Godard lui rend hommage dans histoire(s) du cinéma, mais c'est le critique qu'il retient, le plaçant dans la lignée des Diderot, Baudelaire, Malraux...
Au sujet de cette lettre nous avons vu il y a peu de temps une interview de Claude Chabrol pour qui tout ne semblait pas définitif car le tutoiement n'avait pas été abandonné, plus grave eut été la situation si Francois Truffaut avait écrit: "selon moi vous vous conduisez comme une merde". N'empêche les deux hommes ne sont plus recroisés.
Le documentaire reprend cette histoire à ses débuts quand les deux jeunes hommes vont aiguiser leurs plumes, et bouleverser la hiérarchie du cinéma. Faisant de Howard Hawks, Alfred Hitchcock, Roberto Rosselini, Jean Renoir, Ingmar Bergman, Orson Welles... les nouveaux maîtres du 7eme Art. Ils n'ont peur de rien et surtout pas de la polémique, Truffaut règle son compte aux notables du cinéma Français dans un article particulièrement violent "une certaine tendance du cinéma Français".
Alors quand les deux hommes se retrouvent derrière la caméra, il ssont attendus au tournant. Mais c'est le succès et le cinéma n'est plus comme avant. De nombreux jeunes cinéastes s'engouffrent dans la brèche, c'est la nouvelle vague!
Ils ne cessent de tourner pendant dix ans, et les clins d'œil sont fréquents entre les deux amis, c'est d'ailleurs un des aspects les plus sympathiques du film.
Mais le succès ne va pas éteindre les polémiques, et les deux cinéastes se retrouvent toujours cote à cote pour défendre leurs valeurs, notamment à trois occasions: lorsque le film de Jacques Rivette adapté de la religieuse de Diderot est censuré, lors du renvoi de Henri Langlois de la cinémathèque de Paris en Février 68, et au festival de Cannes en mai 68.
Après Mai 68, Jean-Luc Godard se lance dans la vie de militant d'extrême gauche et tourne le dos à son cinéma passé. Il déclare le cinéma de Truffaut cinéma bourgeois, mais comme le temps des duels est passé le règlement de compte est épistolaire.
Dans cette histoire de rupture la victime c'est l'enfant de la Nouvelle Vague, Jean-Pierre Léaud qui se retrouve écartelé entre ses deux cinéastes fétiches.
Pas de scoop, dans ce film écrit par Antoine De Baecque, grand spécialiste des deux cinéastes pour avoir rédigé leurs biographies, mais un plaisir certain de se replonger dans cette histoire passionnante du cinéma de l'après guerre où des jeunes hommes grâce à la pointe affinée de leurs plumes vont bouleverser l'ordre établi, ne reculant devant aucune polémique!
Francois Truffaut est mort le 21 octobre 1984 à 54 ans.
Jean-Luc Godard lui rend hommage dans histoire(s) du cinéma, mais c'est le critique qu'il retient, le plaçant dans la lignée des Diderot, Baudelaire, Malraux...
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