Ce livre est consacré aux deux hommes qui ont habité la vie de Mathieu Lindon...
Le premier c'est Jérome Lindon son père, patron des éditions de minuit, tous les esprits brillants fréquentent sa table, Mathieu grandit au contact de Alain Robbe-Grillet, Gilles Deleuze, Claude Simon, Marguerite Duras... et surtout Samuel Beckett l'ami si proche de son père. Pas facile, pour Mathieu de s'émanciper d'un tel père, fragile, lecteur compulsif il a du mal à trouver sa place, sa rencontre avec Michel Foucaud va être essentielle et lui permettre de devenir un homme et de s'affirmer comme écrivain. Six années qui ne seront pas de tout repos, l'appartement du philosophe de la rue Vaugirard est un lieu festif où LSD, héroïne ou opium sont expérimentés par tous... Il y croise Hervé Guibert qui devient un ami proche, il nous donne l'envie de reprendre à bras le corps sa bibliographie, nous avons l'impression que des clés nous sont données ici pour revisiter l'œuvre de l'auteur de "A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie". Mais cette génération est frappée de plein fouet par cette nouvelle maladie le Sida, Michel Foucault est la première victime, le choc est brutal... d'autres trop nombreux suivront dont Hervé Guibert. C'est aussi l'histoire d'une jeunesse insouciante qui se voit brutalement confrontée à la mort .
C'est un parcours initiatique , mais ici ce n'est pas le voyage qui fait grandir le héros c'est la rencontre avec deux figures majeures de la vie parisienne. Ce livre n'est pas sans rappeler le magnifique "Just Kids" de Patti Smith qui racontait sa rencontre avec Robert Mapplethorpe et ses années d'apprentissage à New-York.
Mathieu Lindon nous a passionné, c'est le genre de livre qui vous fait détester toute personne qui interrompt votre lecture. C'est un des plus beaux ouvrages qui soit sur l'amitié, le petit truc bizarre c'est l'impression d'avoir lu dès le mois de janvier le grand livre de l'année 2011. Cela commence très fort avec notamment une lettre magnifique écrite par Jérome Lindon à son fils, et ça ne vous lâche plus jusqu'au dernier paragraphe qui se termine sur une blague carambar.
Mathieu Lindon n'a pas oublié son passé de critique, il nous a donné l'envie de découvrir deux auteurs qui nous sont inconnus: l'américaine Willa Carther et l'autrichien Adalbert Stifter...
Le premier c'est Jérome Lindon son père, patron des éditions de minuit, tous les esprits brillants fréquentent sa table, Mathieu grandit au contact de Alain Robbe-Grillet, Gilles Deleuze, Claude Simon, Marguerite Duras... et surtout Samuel Beckett l'ami si proche de son père. Pas facile, pour Mathieu de s'émanciper d'un tel père, fragile, lecteur compulsif il a du mal à trouver sa place, sa rencontre avec Michel Foucaud va être essentielle et lui permettre de devenir un homme et de s'affirmer comme écrivain. Six années qui ne seront pas de tout repos, l'appartement du philosophe de la rue Vaugirard est un lieu festif où LSD, héroïne ou opium sont expérimentés par tous... Il y croise Hervé Guibert qui devient un ami proche, il nous donne l'envie de reprendre à bras le corps sa bibliographie, nous avons l'impression que des clés nous sont données ici pour revisiter l'œuvre de l'auteur de "A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie". Mais cette génération est frappée de plein fouet par cette nouvelle maladie le Sida, Michel Foucault est la première victime, le choc est brutal... d'autres trop nombreux suivront dont Hervé Guibert. C'est aussi l'histoire d'une jeunesse insouciante qui se voit brutalement confrontée à la mort .
C'est un parcours initiatique , mais ici ce n'est pas le voyage qui fait grandir le héros c'est la rencontre avec deux figures majeures de la vie parisienne. Ce livre n'est pas sans rappeler le magnifique "Just Kids" de Patti Smith qui racontait sa rencontre avec Robert Mapplethorpe et ses années d'apprentissage à New-York.
Mathieu Lindon nous a passionné, c'est le genre de livre qui vous fait détester toute personne qui interrompt votre lecture. C'est un des plus beaux ouvrages qui soit sur l'amitié, le petit truc bizarre c'est l'impression d'avoir lu dès le mois de janvier le grand livre de l'année 2011. Cela commence très fort avec notamment une lettre magnifique écrite par Jérome Lindon à son fils, et ça ne vous lâche plus jusqu'au dernier paragraphe qui se termine sur une blague carambar.
Mathieu Lindon n'a pas oublié son passé de critique, il nous a donné l'envie de découvrir deux auteurs qui nous sont inconnus: l'américaine Willa Carther et l'autrichien Adalbert Stifter...
On vient de me l'offrir et j'attendais déjà avec impatience un moment de calme pour le lire. Votre critique de fait qu'accroître mon empressement !
RépondreSupprimerC'est un beau cadeau!
RépondreSupprimerJ'ai très très très envie de le lire ;-)
RépondreSupprimerMerci pour ce beau billet !
J'ai profité des vacances pour le lire. Je n'ai rien à ajouter à votre critique y compris dans le nom des auteurs méconnus qu'il donne envie de lire. Ce livre est magnifique, on aimerait en lire des comme ça plus souvent. Je n'ai rien lu d'autre de Lindon et je pense à présent sérieusement à aller voir le reste de sa bibliographie.
RépondreSupprimerEt c'est un livre qui ne vous quitte pas, il est plaisant d'y revenir au hasard et d'en relire des passages...
RépondreSupprimerUn livre Magnifique : l'amitié, le lien , la place que l'on se fait au travers des rencontres et des liens, la transmission. la mémoire, la bienveillance - mot que l'on retrouve souvent sous la plume de Mathieu Lindon.
RépondreSupprimerJ'en retarde les dernières pages - entre temps, j'ai relu : Hervé Guibert, découvert Willa Carther et entrepris la lecture d'une vaste biographie concernant Michel Foucault.
j'ai emprunté à la médiathèque : l'histoire de la sexualité, 1re partie.
je trouve formidable ces lectures qui vous offrent de telles envolées.
j'ai découvert Mathieu Lindon lors de l'émission de François Buesnel " la grande Librairie " j'ai ressenti cette bienveillance
qu'il sait si bien exprimée.
J'ai vu sur Internet un des entretien pour la sortie de ce livre
etj'ai ressenti cette même empathie face aux propos sensibles et cette infime reconnaissance de ce que l'on peut recevoir
trouver sa place, place de fils, place d'ami et être apte à témoigner d'une très belle reconnaissance.
Ce livre est important pour moi .
il y a ainsi de belles rencontres avec les mots avec les hommes.
et qu'importe ces quelques critiques ingrates que l'on peut lire aussi et dont les affirmations n'ont guère de sens puisqu'avant tout c'est un livre de mémoire, un livre de ressenti et non une étude sur Michel Foucault.
Nous aimons cette façon si intelligente que vous avez de lire ce livre, de prendre tous les chemins de traverse proposés par Mathieu Lindon.. . vos mots sonnent justes
RépondreSupprimerMerci de votre commentaire
ah....
RépondreSupprimerle livre étant dans la séléctions des 10 livres à lire par le Jury du Livre Inter - je suis dans la dernière ligne droite et ne peut pas souscrire à votre critique.
Certes, certains passages sont en effet le fruit du travail de la mémoire, la joie de retracer la construction de soi, mais il y'en a tellement de passages (tel l'oubli de l'arrosage du bananier et j'en passe) quasiment exaspérants de platitude. Ce ne sont pas quelques aphorismes ou des reflexions sur l'amitié (et/ou l'amour) qui, à mon goût sauvent ce livre - notamment si on le compare au livre de Hervé "l'ami qui..."