Trois hommes d'âge mur se retrouvent lors d'une cérémonie souvenir pour leur ami décédé, Miwa ; sont également présentes le veuve Akiko de ce dernier et sa fille Ayako. Les trois hommes ont été amoureux d'Akiko lorsqu'ils étaient étudiants, ils se rappellent avec nostalgie le temps où ils aimaient se rendre dans la pharmacie tenu par son père dans l'espoir de croiser la jeune fille... C'est Miwa qui a eu la chance d'épouser la merveilleuse Akiko, mais ils se demandent d'ailleurs sérieusement si ce n'est pas le fait d'avoir une femme si merveilleuse qui a causé la mort prématurée de leur ami ...
Ils retrouvent dans les traits de la fille âgée de 24 ans ceux de la mère, ils décident alors d'aider Ayako à trouver un mari digne de ses qualités... La jeune fille refuse les propositions, ne voulant pas laisser sa mère seule elle n'est pas pressée de créer un nouveau foyer. Refusant de voir échouer leur projet, les trois hommes décident de trouver également un époux à la veuve, ils n'ont pas à chercher bien loin puisqu'un l'un d'eux est veuf et totalement disponible, il est vite qualifié de chanceux par les deux autres... mais l'affaire n'est pas si simple !
Marivaux au Japon en quelque sorte, avec cet antépénultième film de Yasujiuro Ozu qui reprend ici les thèmes qu'il n'a cessé de développer au cours de sa carrière, il est le cinéaste de l'intimité familiale et de la pudeur japonaise. Ici la mélancolie domine mais les notes d'humour viennent rythmer cette chronique intime. Un film tout en épure où tout est beau: les acteurs, les costumes, les couleurs, c'est d'une élégance parfaite qui ne peut qu'envouter le spectateur. Un cinéma à hauteur d'homme, Fin d'automne reprend le même thème que Printemps Tardif, mais nous ne nous lassons pas de ce cinéma toujours envoutant, un style unique et nous sortons de la projection toujours persuadés qu'il n'existe rien de plus beau qu' un film de Yasujiro Ozu.
Film vu dans le cadre du ciné club de Claude-Jean Philippe du cinéma l'arlequin
Film vu dans le cadre du ciné club de Claude-Jean Philippe du cinéma l'arlequin
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