samedi 10 septembre 2011

Melancholia - Lars Von Trier

Claire organise une fête somptueuse dans la propriété de son mari fortuné pour le mariage de sa sœur Justine. Cela commence par une scène de comédie où les mariés se retrouvent dans une limousine coincée dans un virage menant à la propriété. Mais très vite la tension monte, nous retrouvons ce bruit si caractéristique du film "Festen", des couverts frappant un verre pour obtenir le silence et laisser place aux mots, aux règlements de comptes familiaux.  Ce mariage, c'est finalement l'espoir pour Claire de voir sa sœur Justine accéder au bonheur et de guérir de sa nature mélancolique. Peine perdue, le mariage dure le temps d'une soirée!
Les invités partis, Claire se retrouve seule avec son mari et son enfant, mais très vite elle fait revenir auprès d'elle sa sœur plongée dans la dépression. Le film se resserre autour du quatuor alors que la menace de la planète Mélancholia se fait plus précise. Plus le chaos approche et plus Justine semble trouver l'équilibre au contraire de Claire...

Nous ne connaissons pas suffisamment l’œuvre de Lars Von Trier dont nous avions vu uniquement "Breaking the Waves",  pour situer ce dernier film dans sa filmographie. Film de science fiction poétique qui tel un opéra s'ouvre sur un prologue porté par la musique du prélude de  Tristan et Isolde de Wagner,ces premières scènes prendront tous leur sens par la suite mais elles nous ne donnent aucun espoir sur l'issue du film.  Si la première partie du film consacrée à la fête du mariage est assez classique du cinéma de Lars Von Trier et n'est pas sans rappeler le Festen de Thomas Vinterberg déjà cité,  la deuxième partie plus intimiste  bascule dans la science fiction pour se terminer par l'apocalypse. Nous découvrons un cinéaste qui trouve son inspiration chez Bruegel,  les peintres romantiques du XIX° tel Gaspar Fiedrich ou l'anglais John Everett Millais, la littérature de Nerval... Kirsten Dunst  tout en nuance nous fait comprendre sa mélancolie qui éclate définitivement dans une scène extraordinaire où elle remplace des images d'art abstrait par des représentations macabres. Charlotte Gainsbourg est tout aussi remarquable même si son personnage est plus lisse.

Pas de doute, Lars Von Trier signe un très grand film, une météorite dans le paysage cinématographique.

4 commentaires:

  1. Il a fait parler de lui ce film non ? Enfin Lars Von Trier. Merci de ce billet subtil qui fait envie (malgré le reste...)

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  2. Oui il a fait parler de lui par des propos insupportables... Mais nous avons voulu rester uniquement sur le film où il n'y a aucune ambiguïté sur les propos de ce film...c'est vraiment un grand film dans la grande tradition du cinéma nordique!

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  3. Troisième critique très positive que je lis à propos de ce film. J'y cours cette semaine. Moi aussi je connais assez peu ce cinéaste (Dancer in the dark et Dogville).

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  4. Dancing in the dark, nous ne l'avons pas vu, nous avons le dvd, et nous avons finalement jamais eu le désir de le regarder...Il est par là on se dit que l'on devrait y jeter un œil mais ce n'est finalement jamais le moment

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