vendredi 16 septembre 2011

Les bien aimés - Christophe Honoré

Ce qui est un peu triste quand vous êtes vendeuse de jolies chaussures, c'est que vous êtes si mal payée que vous ne pouvez pas vous en offrir une paire. Madeleine,  elle un soir a été suffisamment  maligne pour sortir une paire de "Roger Vivier" rouges   sous sa jupe ... mais voleuse elle n'est pas, elle préfère tarifer ses amours pour améliorer son train de vie....Puis un jour un jeune médecin tchèque l'accoste, c'est le début d'une histoire d'amour.. En ce temps là, Prague ce n'est pas très sexy surtout que son mari médecin se révèle cavaleur, les chars russes débarquent dans les rues de la capitale, Madeleine rentre vite à Paris avec sa petite fille où elle trouve le réconfort dans les bras d'un garde républicain...

Sa fille, Véra grandit, un soir à Londres jeune adulte, elle tombe amoureuse dans un club du batteur d'un groupe de rock, c'est le coup de foudre, elle se jette dans ses bras, mais c'est la poisse, le bel homme est gay.... En même temps un jeune collègue professeur  ne cesse de lui déclarer sa flamme, il est incarné par Louis Garrel, normalement toutes les filles craquent pour le petit Garrel mais elle non. Ce sont les années 80, les esprits se libèrent, mais le Sida débarque c'est définitivement la poisse, le mur de Berlin tombe les tchèques sont de retour... Le film glisse dans la gravité...

Ouverture truffaldienne, des pieds, des jambes, une vision angélique de la prostitution , et très rapidement les chansons d' Alex Beaupin, nous retrouvons la patte de Christophe Honoré, son amour des ainés, il offre même à Milos Forman, l'auteur "des amours d'une blonde" une histoire d'amour avec la plus sublime blonde du cinéma français: Catherine Deneuve, avant de lui donner une mort à la Odön Von Horvath...Ambitieux film qui s'étale sur plus de 40 ans et glisse dans le mélodrame, c'est parfois un peu long mais si peu...on allait juste oublier de dire que Chiara Mastroianni est formidable et Catherine Deneuve définitivement éternelle!

Nous n'avons pas compris que le nom du coiffeur de Michel Delpech soit cité au générique de Fin. Qui a envie d'aller chez le coiffeur de Michel Delpech?

7 commentaires:

  1. Ah ha ! Effectivement le coiffeur de Michel Delpech ferait mieux de se cacher ! Vous me confortez dans la belle image que j'ai de ce metteur en scène. Par contre, je suis moins fan de Catherine Deneuve... Je l'aime bien, sans plus.

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  2. Nous admirons effectivement Catherine Deneuve, pour sa filmographie extraordinaire, sa cinéphilie...
    Nous avons d'elle trois livres, un écrit avec Patrick Modiano consacré à sa sœur Françoise, un autre "à l'ombre de moi-même" composé de notes de tournages, enfin un livre d'entretien avec Arnaud Desplechin.
    Nous avouons notre admiration pour Catherine Deneuve!

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  3. Je suis comme Asphodèle, je ne suis pas fan de Deneuve. En revanche, Chiara Mastroianni, whaouh. Encore un film que je souhaite aller voir. C'est assez marrant car je remarque ces derniers temps que vous me devancez dans toutes mes envies cinématographiques. Et j'aime venir lire vos billets, un peu comme je me plais à lire les analyses de Murat ;-)

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  4. Merci c'est gentil et c'est à la fois marrant, Parce que Murat il a tendance à nous agacer.
    Cet agacement est finalement plus large, et la critique nous déçoit, nous n'écoutons plus du tout le masque Cinéma, cela n'est plus intéressant c'est même parfois consternant, et de voir qu'un type aussi nul que Neuhoff ait sa place à la tribune d'inter nous défrise.

    Que nous Carmadou bâclions nos résumés, c'est normal ce n'est pas notre boulot et nous n'avons pas que cela à faire alors oui nous allons vite nous ne faisons pas de recherche.
    Mais cette désinvolture il n'est pas normal de la retrouver chez les professionnels de la critique, à notre avis, ils doivent surtout aller dans les cinémas pour se gaver de pop corn, c'est évidemment indigeste!
    Alors oui nous sommes nostalgiques des grands critiques de cinéma, franchement nous ne voyons pas l'émergence d'une nouvelle génération...

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  5. J'écoute peu la radio mais ce que vous dites des critiques de cinéma peut s'appliquer à beaucoup de critiques littéraires : dans les magazines spécialisés que je chope en début de mois, je suis consternée de ne voir que des avis consensuels, limite copiés-collés, et rarement de bémols. Ou alors c'est l'inverse, c'est le flingage pour flinguer !
    d'où l'intérêt que j'ai à lire vos chroniques cinéma et celles de Luzy, celles de Yuko aussi, pour me faire une idée la plus "objective" qui soit...

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  6. Sur la littérature je m'y retrouve un peu mieux. En même temps nous cherchons pas une objectivité qui à notre avis ne peut exister, la subjectivité ne nous dérange nullement du moment qu'elle est argumentée...

    Nous aimons bien Nelly Kaprelian qui écrit dans les Inrocks et qui intervient au Masque et la plume. Nous avons également plaisir à écouter Michel Crépu.
    Ezine même s'il peut être drôle est vite agaçant, nous voulons bien croire que des livres des bouquins ça le fatigue et qu'il n'y trouve plus de plaisir à les lire depuis le temps mais qu'il passe à autre chose, son coté vieux blasé est sans intérêt. Arnaud Viviant est dans la posture, il joue le rôle du vieil anar, et une fois son costume enfilé il peut tout chroniquer des disques, des livres, des films...c'est finalement assez creux.
    Voila si on devait donner un prix il serait pour Nelly Kaprelian
    Mais pour ce qui est du cinéma c'est assez terrible, il reste des anciens comme Michel Ciment, mais pas de nouvelles plumes. Serge Kaganski est lui aussi intéressant et nous souvenons avec joie de son flingage de Amelie Poulain mais il commence à avoir de la bouteille.

    En plus des blogs que tu as cité et qui méritent effectivement d'être lus, je rajouterai deux blogs qui font du coup eux à notre différence un vrai travail critique, il y a le "chat masqué" qui mérite , c'est vraiment excellent même si on la soupçonne de ne pas chroniquer tout ce qu'elle voit (http://lechatmasque.wordpress.com)
    Et Liten Blooma où les longs papiers sont toujours excellents, un vrai travail critique que nous n'osons pas y laisser un commentaire
    (http://litenblomma.wordpress.com)

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  7. Merci pour ces compliments fort agréables à entendre. Je n'avais pas vu que j'avais déclenché une telle avalanche de réponses. Fut un temps j'appréciais le Masque et la Plume mais il y a finalement quelques temps maintenant que je n'écoute plus cette émission. Idem pour les critiques papier de Murat dans Télérama. Je les lisais avec beaucoup d'attention puis...pof j'ai laissé tomber. Jusqu'à il y a peu. Désormais je les lis sur le net et je suis toujours séduite par ses analyses et sa manière d'écrire. Ferenczi souvent aussi. Quant à ce que vous vous écrivez, je me fous que vous alliez vite et que vous ne fassiez pas de recherche, ce qui compte c'est que je suis assez confiante lorsque vous parlez des choses. Par ailleurs vos papiers me donnent envie de découvrir. Vous avez une culture extrêmement pointue et cela me plait car j'apprends, j'explore, je m'instruis :-)

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