Dans l'exposition qui lui est consacrée, le musée s'intéresse à la façon dont l'artiste considère la Bible et s'en empare. Trois grandes parties sont développées au fil des salles: la première raconte la gestation et la postérité de la première illustration de la bible; la seconde explore quelques thèmes récurrents dans l’œuvre de Chagall; la troisième enfin esquisse ce qu'on pourrait nommer "l'universalité chagalienne".
La partie la plus impressionnante sont les 105 planches, illustration de la bible, répondant à une commande de l'éditeur de Vollard. Chagall avait précédemment illustré une édition des "âmes mortes" de Gogol et des fables de La Fontaine. Chagall limite son choix à l'ancien testament, oublie volontairement des épisodes les plus représentés dans l'art Chrétien: le péché originel, le meutre de Cain. Chaque dessin raconte une histoire avec poésie et sensibilité peut être plus inspiré par cette bible et ses histoires extraordinaires qu'on lui racontait alors qu'il était enfant que par la lecture du texte . Cela relève quasiment de la bande dessinée.
Nous retrouvons aux étages les thèmes récurrents développés par le peintre dont notamment Jésus représenté en juif sur la croix, symbole du martyr juif comme pour rappeler aux chrétiens l'absurdité des persécutions à l'encontre du peuple d'Israel. Ou encore le juif et la torah, cet objet sacré qu'on sauve à chaque tourment et qui suit le juif dans son errance.
Passionnant aussi le travail des vitraux où Chagall va composer aussi bien pour des synagogues, églises et des temples, car le désir de cet homme était de rendre le monde meilleur et plus tolérant.
Exposition vue à son dernier jour, nous ne regrettons pas cette escapade de dernière minute tant le travail de cet artiste inclassable est un vrai régal pour les yeux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire