C'est l'histoire de deux amis, George Milton et Lenny Small qui errent à travers la Californie à la recherche d'un emploi de journalier dans les ranchs. Leur rêve est d'acquérir une petite propriété à eux deux pour pouvoir se poser définitivement. Mais Lenny est un vrai problème pour George, "il est pas dingo, dit George. Il est con comme la lune, mais il est pas fou.", c'est aussi une vraie force de la nature, un brave homme qui aime caresser tout ce qui est doux, mais rien ne résiste à ses caresses ....alors ils sont toujours obligés de fuir parce que Lenny finit toujours par faire peur!
Il y a des auteurs majeurs dont on ne croise jamais la route, John Steinbeck en faisait partie. Rien, nous n'avions rien lu de lui, ni la perle, ni les raisins de la colère... Quelle erreur au vu de cette première expérience réussie, un sens du récit parfait, Joseph Kessel dans la préface en parle si justement et si intelligemment :
"Ce livre est bref. Mais son pouvoir est long. Ce livre est écrit avec rudesse et, souvent, grossièreté. Mais il est tout nourri de pudeur et d'amour. Certains auteurs de l'Amérique du Nord disposent d'un secret impénétrable. Ils ne décrivent jamais l'attitude et la démarche intérieures de leurs personnages. Ils n'indiquent pas les ressorts qui déterminent leurs actes. Ils évitent même de les faire penser. "Voila ce qu'a fait cet homme ou cette femme. Et voila leur propos. le reste n'est pas votre affaire. Ni la mienne." semblent dire au lecteur Hemingway, Dashiell Hammett, Erskine Caldwell, James Cain. Une approche aussi superficielle en apparence devrait, logiquement,exclure toute perception profonde des êtres et, en eux, tout cheminement spirituel. Ils ne devraient pas avoir de substance, de densité humaine, de vérité.
Or, - et c'est le mystère- ils vivent tous avec une intensité et une intégrité merveilleuse. Avec leurs poids de chair. Avec le mouvement du cœur et les reflets de l'âme"....
A coup sûr nous allons prendre le temps de visiter l’œuvre de Steinbeck!
Ce beau billet en donne l'envie et c'est une lacune (ou oubli ?) qu'il va falloir combler, il y a tant de classiques à revisiter, voire à découvrir. Même si les films qui en ont été tirés restent bons, rien ne vaut le livre...(à mon avis). Merci.
RépondreSupprimerCe livre, je l'ai lu à 14 ans et je ne pouvais plus m'arrêter de pleurer. Un bouleversement dans ma vie d'ado. Un de mes livres préférés sans nul doute.
RépondreSupprimer@ Luzycalor...
RépondreSupprimerBah moi, c'est parce que je l'ai lu avec délectation et émotion que je ne l'ai pas relu depuis mes 15 ans, et que je n'ai pas même envie de le faire..... Ce livre restera pour moi un bonheur d'adolescence!!!
@ Carmadou!!! Comment ça, même pas Les raisins de la colère????Moi, la crise de 29 aux USA, j'avais pas besoin qu'on me fasse cours dessus ni ne me montre des images( rares, rares, les images en classe à l'époque..), j'avais lu Steinbeck !Et ça m'a laissé jusqu'à présent un souvenir impérissable...
J'vous le prête , si vous voulez ! Mon livre, il sent le vieux livre, la tranche du livre est toute abîmée...mais il est là, dans la bibliothèque,tout près, rescapé des choix que j'ai dû faire....
Le pingouin
Voila Asphodèle,il ne reste plus qu'à faire comme luzicalor et "le pingouin" à le lire avant la fin de ton adolescence,cela reste un grand souvenir...:-), en plus cela se lit très vite,il serait dommage de passer à coté!
RépondreSupprimerPour les raisins de la colère, c'est vrai c'est un peu la honte, mais bon nous avons vu et revu le film de John Ford avec Henry Fonda, c'est déjà ça, mais nous allons vite réparer notre lacune littéraire...
Tout pareil que toi le Pingouin, ce livre m'a laissé un souvenir tellement fort que je n'ai jamais osé le relire de peur de perdre quelquechose. Peut-être pourtant qu'avec le temps je l'appréhenderais autrement, sûrement d'ailleurs. Un jour qui sait...
RépondreSupprimerEnsuite j'ai lu "Rue de la Sardine" mais là, aucun souvenir. Je n'ai pas accroché.
Même si je me fais discrète encore, j'aime vraiment venir ici lire vos billets ! j'y prends goût...
RépondreSupprimerainsi qu'à vos mots vos les uns et les autres , ils donnent de l'élan, des envies de relecture et de lecture bien sur et ça c' formidable !
Oui pour Steinbeck !
Oui pour Carson Mc Cullers aussi- notamment" le coeur est un chasseur solitaire" je pense à elle, car elle m'a accompagnée dans mon adolescence plus que Steinbeck, alors, j'y mets mon petit grain à moi !
Et moi j'adore qu'on me prenne pour une adolescente à mon âge !! oh ! Alors que je suis plus proche d'avoir un Alzheimer qu'une crise d'acné !!^^ Quelle délicatesse... ;)
RépondreSupprimerD'après des profs,il est possible que des ados puissent être frappés par la maladie d'Alzeihmer, certains d'entre eux ils enregistrent rien...alors ce n'est peut être pas impossible d'être un ado alzeihmerien ! ^^
RépondreSupprimerCarson Mc Cullers, nous ne l'avons pas ratée, mais le roman que nous citons c'est le "reflets dans un œil d'or" un très beau titre... Le plus difficile au départ c'est ce prénom, est-ce un homme une femme... nous nous grattons la tête et à part Mc Cullers nous ne connaissons pas d'autre Carson
Nous voila rassuré "Rue de la Sardine" n'a pas l'air terrible, parce que le titre déjà ne fait pas rêver, c'est vrai pas très chic de se promener "Rue de la sardine" sous le bras, beaucoup moins classe que "Reflets dans un œil d'or".
Tout à fait d'accord, il y a des jours où Alzeihmer m'arrange et d'autres où j'ai encore l'impression d'être adolescente, donc l'un dans l'autre, je fais ma popote !!^^
RépondreSupprimer;-) Oui c'est vrai ça, Rue de la Sardine pas classe du tout!!
RépondreSupprimer"ado alzeihmerien"..... C'est donc ça !! J'en ai 28 l'an dernier, mais on ne m'avait pas prévenue....
RépondreSupprimerRue de la Sardine, lu aussi ! Pas de souvenir non plus....
Eh Camardou, quand on a lu les Raisins de la colère AVANT de voir le film, celui-ci semble petit riquiqui, même avec les beaux yeux d'Henry Fonda! Alors pas de recherche d'excuses, filez au lit tout de suite, il y a 632 pages écrites en tout petit à lire: vous avez quinze jours !
El Pingouino !
Alors là du coup nous retrouvons notre adolescence avec cete injonction de lecture. certes nos professeurs ne nous envoyaient pas au lit...
RépondreSupprimerAprès le grand plaisir c'est de ne pas répondre à l'injonction en respectant pas le délai imposé, voir pire en ne lisant pas l’œuvre imposée, et après tu te débrouilles comme tu peux.
Pour avouer toutes nos faiblesses en littérature américaine, nous n'avons pas lu Dos Passos. C'est grave?
Rien lu non plus de cet auteur ; quel honte !! Et pourtant, j'ai ce titre dans ma PAL et je suis même bien attirée par "Les raisins de la colère" ; pas assez de temps pour découvrir tous ces merveilleux auteurs !!
RépondreSupprimerPuisque de poche en poche a laissé un message nous allons prendre le temps du dire du bien de son site, plus qu'un blog c'est un service public...
RépondreSupprimerAu début nous nous sommes dits quelle idée de suivre toutes les sorties en poche, puis nous avons pris l'habitude d'y jeter un oeil régulièrement et nous sommes vites rendus compte que sans elle nous raterions des "pépites".
Dernier exemple en date, nous avons découvert que venait de sortir en folio le livre de Daniel Cordier "Alias Caracalla" où il raconte son parcours de résistant,lui jeune homme d’extrême droite au début du conflit qui allait devenir un homme de gauche secrétaire de Jean Moulin.
Sans elle, nous serions passés à coté de témoignage essentiel!
J'ai lu ce livre à plusieurs reprises, la première fois au collège, pour le cours de français : une révélation, un coup de cœur mais aussi des larmes à la fin... Bref, un livre cher à mon cœur que j'ai relu à plusieurs reprises depuis!
RépondreSupprimerDéfinitivement ce livre doit être lu à l'adolescence.
RépondreSupprimerNous sommes arrivés un peu tard, mais c'était encore très bien!
Bonsoir,
RépondreSupprimerPour une analyse de la psychologie de Lennie, je vous recommande cet article : http://desmotsetdesmondes.wordpress.com/2011/05/01/lennie-steinbeck/