On l'appelle Doc Sportello mais il est détective privé, il a son bureau installé au milieu d'un cabinet médical parce qu'en Amérique tout est possible... Son ancienne petite amie vient le voir pour lui parler de son nouvel amoureux un riche promoteur immobilier, plutôt sulfureux, un juif tendance nazi menacé de perdre sa fortune et plus par les manigances de sa femme et son amant ... Doc Sportello qui en pince toujours pour la jeune fille ne va pas pouvoir s’empêcher de mettre son nez dans cette sale affaire ....
"Inherent Vice" c'est un peu "Le Grand Sommeil" chez les hippies tant on se perd dans les méandres de cette affaire complexe. Mais comme chez Raymond Chandler l'important n'est pas tant dans l'intrigue que dans les personnages et l’atmosphère .
L’Amérique des années 70 c'est certes l'explosion du mouvement hippie engagé contre les discriminations raciales et surtout la guerre du Vietnam. Mais ce que nous rappelle aussi ce film adapté du roman de Thomas Pynchon c'est que les hippies n'étaient qu'une minorité , en face d'eux il y avait les fachos bien organisés autour de Nixon qui leur voulaient du mal ...
Doc Sportello va croiser tous ces types peu recommandables et quelques allumés totalement défoncés... Lui-même fume du shit comme il respire, sniffe tout ce qui traine; suffisamment défoncé, pour passer en toute inconscience les épreuves et les embuches ... avec l'espoir de trouver l'amour au bout de la ligne.
Joaquim Phoenix absolument époustouflant, une mise en scène qui nous emporte dans la folie ambiante des années 70, le tout porté par une musique subtilement choisie. Paul Thomas Anderson, signe un polar déjanté, totalement ahurissant où durant 2H30 nous sommes transportés dans un autre monde. Bluffant !
J'ai hâte de le voir celui-là !
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