samedi 21 août 2010

Willy Ronis - Hôtel de la Monnaie

Deux jeunes filles, l'une tient un miroir, l'autre s'y contemple. Elles sont jeunes et belles. Elles sont bohémiennes et vivent à Montreuil, la seconde guerre mondiale est terminée leur statut d'indésirables n'est plus d'actualité, elles sont souriantes, elles semblent heureuses, insouciantes...
C'est sur cette magnifique photo que s'ouvre l'exposition consacrée à Willy Ronis à l'hôtel de la monnaie qui retrace sa carrière moins d'un an après sa mort. Composée autour de cinq thèmes, Paris, le monde du travail, les voyages, les corps et enfin les photos prises dans son entourage familial. Photos parfois accompagnées de petits textes du photographe qui explique la genèse du cliché.
Ronis fait partie d'une génération de photographes qui a rendu compte précisément du travail des ouvriers. Chaque portrait est un hommage à ces hommes et ces femmes, à leur travail dur et épuisant qui nécessite un réel savoir faire. Le monde ouvrier est représenté à juste titre comme une aristocratie. Mais s'il aime ces gens pour leur savoir faire, il est aussi à leur coté dans les luttes sociales menées contre les conditions de travail insupportables imposées par le patronat.
De ses voyages, on suit notamment une longue série consacrée à l'ex RDA et aux pays du bloc de l'Est. Mais une autre destination retient notre attention, la scène photographiée se déroule à Naples, quatre gamins portent un enfant par les pieds et les mains, on sourit puis on est terrifié à l'idée que le cinquième risque de se faire "dérouiller" par les quatre autres. L'apprentissage du règlement de compte!

Nous étions nombreux, il faisait chaud, mais l'exposition se terminait ce week-end, il ne fallait pas trainer car il convenait de ne pas rater cette rencontre avec Willy Ronis, photographe humaniste, homme libre!

Willy Ronis,une poétique de l'engagement

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