samedi 22 août 2015

King Kong - Merian C. Cooper (1933)

Carl Denham, un cinéaste  prépare un long voyage en bateau dont il maintient la destination secrète,  il doit y effectuer le tournage de son niveau film. Cet aspect énigmatique effraie les actrices peu attirées par le coté aventurier du cinéaste, il n'a pas d'autres choix que d'embaucher une jeune femme au chômage, Ann Darrow. Cette présence féminine n'enchante guère le second de l'équipage, Jack Driscoll... mais cette dernière est irrésistible et le marin ne tarde pas à succomber aux charmes de la belle blonde.
Une fois le voyage bien engagé le cinéaste révèle la destination finale: au delà de Sumatra, l'île de Skul Island qui n'apparait pas sur les cartes de navigation mais dont l'existence lui fut révélée par un norvégien rencontré du coté de Singapour. La légende veut qu'un mur coupe l'ile en deux pour protéger les indigènes d'une bête monstrueuse, Kong.
Sceptiques, les marins finissent par découvrir au milieu du brouillard l'île où débarque une partie de l'équipage  alors que les indigènes sont au milieu d'une cérémonie durant laquelle une jeune femme de la tribu doit être donnée en offrande à Kong... Mais la découverte de la jeune femmes aux cheveux de feu perturbent les indigènes , ils souhaitent l’échanger contre six femmes pour l'offrir à Kong... Le cinéaste fait alors le choix de retourner au large sur le navire. mais les indigènes viennent kidnapper la jeune femme donnée immédiatement à Kong qui s'enfonce avec la jeune femme sous les bras au cœur de la jungle...
Le cinéaste, Jack Driscoll et des hommes de l'équipage se lancent à leurs trousses,  ils doivent affronter des dinosaures, bêtes monstrueuses d'un autre temps, Driscoll et le cinéaste se retrouvent seuls survivants.  Driscoll poursuit seul Kong pour sauver sa belle alors que son dernier compagnon repart vers le bateau chercher des renforts. Driscoll parvient à récupérer la belle Ann, déclenchant le courroux de Kong... Le monstre est finalement endormi,capturé et embarqué sur le bateau jusqu'à New-York.. Exposé dans un théâtre, où il revoit Ann, énervé par les flashs des journalistes qui décuplent sa colère, il se libère de ses chaines déclenchant un mouvement de panique de la foule venue en nombre. Il parvient à récupérer Ann et l'embarque avec lui en haut de l'Empire State Building...

Moins féérique que  La belle et la bête tournée des années plus tard, parfois aussi bête que Tintin au Congo quand le regard du cinéaste n'a rien à envier à celui du colonisateur blanc certain de sa supériorité, King Kong et ses effets spéciaux qui n'échappent plus à grand monde garde son coté magique. C'est par exemple bien supérieur à Tarzan l'homme singe tourné l'année précédente, et finalement nous avons toujours plus de plaisir à revoir cette version primitive rythmée parles cris effrayés Fay Wray que celle plus aboutie  technologiquement mais tellement  moins poétique de Peter Jackson. Peut être aussi, parce qu'elle nous donne l'impression de retrouver le regard incrédule de nos jeunes années... Le film fut coupé après  sa sortie de plusieurs scènes, notamment celle où le monstre troublé par la beauté de cette femme blanche et blonde s'amuse à l'effeuiller pour découvrir ses formes, et renifler ses odeurs... censure révélant ainsi une pudibonderie croissante dans le cinéma américain des années 30 , tout comme Jane voit ses robes s'allonger tout au long des épisodes de Tarzan alors qu'elle nageait nue dans le tout premier. Une version conforme à l'original fut de nouveau montrée au début des années 70, elle est celle que nous avons revue...
Nous aimons toujours revoir ce film d'aventures où "le monstre" fut créé par le cinéaste lui même qui n'alla point chercher dans la bande dessinée ou la littérature son inspiration, King Kong est une invention propre au cinéma.
De par le succès du film, il entra immédiatement dans la culture populaire et le personnage fut repris par la suite sous différentes formes...
Film vu dans le cadre du ciné club de Potzina 

1 commentaire:

  1. C'est ma version préférée, je n'aime pas du tout celle de Peter Jackson qui privilégie l'action et les flots d'hémoglobine à la poésie de celui-ci. J'aime bien aussi celui avec Jessica Lange et Jeff Bridges. Il n'apporte pas grand-chose à l'original mais j'aime beaucoup Jeff Bridges :)

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