Les Ogres ou la chronique d'une compagnie théâtrale itinérante se promenant de ville en ville avec son chapiteau, pour jouer Tchekov . Une vie de promiscuité qui n'est pas sans poser de problèmes au quotidien... L'utopie est belle, une communauté libre vivant pour son art sans attaches ... mais les contraintes demeurent ils vivent aussi dans un territoire très restreint celui des caravanes sans conforts dans des coins parfois sinistres et sans charmes. Tout est partagé les joies et les drames c'est une vie sans intimité... Il y a des affaires de cœur, des gamins qui grandissent au milieu du désordre, il n'y a pas beaucoup d'argent et il n'y a aucune raison d'imaginer un avenir plus radieux mais le soir approche il va falloir jouer, tout le monde doit aller dans le même sens, oublier ses états d’âmes, moment de joie... La magie opère.
La jeune Mona est enceinte d'un comédien un événement qui va réveiller de vieilles histoires où les non-dits refont surfaces...
Nous avons commencé par avoir un rapport difficile avec ce film où la caméra virevolte autour de personnages agaçants par leur coté excessif puis nous finissons totalement embarqués par cette histoire. La cinéaste a puisé dans ses propres souvenirs familiaux, invitant les membres de sa famille à jouer leur propre rôle ... Ces personnages sont devenus "monstrueux" aux autres notamment François qui dirige cette troupe avec force il porte en lui un amour absolu du théâtre il est prêt à tout lui sacrifier... Les éclats sont nombreux et sa fille ne trouve pas d'autre issue que la fuite pour ne pas sombrer définitivement.
Mais de cette vie dure, difficile bien loin surement de l'idée de départ de partir libre sur la route, il finit par se dégager une humanité ensorcelante nous avons été dévorés par ces ogres . Tous les acteurs avec notamment l'excellente Adele Haenel du film sont magnifiques.
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