L'abbé Donissan doute de sa mission. Accueilli dans une paroisse du Nord de la France, celle de l'abbé Menou-Segrais son ainé , Donisan se mortifie régulièrement il a du mal à accomplir ses fonctions quotidiennes. Menou-Segrais tente de le rassurer, lui indiquant sa voie: aller vers la sainteté...
Dans la même contrée, Mouchette une jeune adolescente fait parler d'elle, elle multiplie les aventures, fait tourner la tête des hommes. Elle tue d'un tir de carabine son amant avant de fuir, l'enquête conclue à un suicide.
Envoyé par Menou Segrais, Donissan traverse la campagne pour se rendre dans une paroisse voisine, il rencontre sur son chemin un maquignon derrière lequel se cache le diable, mais il refuse de succomber à la tentation alors ce dernier lui donne le talent de voir à travers les âmes...
Parce qu'il connait son geste, Donissan va à la rencontre de Mouchette pour tenter de la ramener à Dieu. A la suite de cette rencontre, la jeune fille se suicide, Donissan provoque le scandale en déposant le corps de la jeune fille morte au pied de l'autel de l'Eglise pour l'offrir à Dieu. Tourmenté il part pour une période de repos à la trappe de Trope-fontaine.
Nous retrouvons le prêtre affecté dans une nouvelle paroisse, totalement dévoué à ses fidèles... Il est appelé au chevet d'en enfant victime d'une méningite dans un état désespéré... Lorsqu'il arrive sur place le jeune homme est mort, le prêtre s’apprête à fuir lorsqu'il est rappelé pour aller rendre une dernière visite au défunt. Il réalise le miracle, l'enfant revient à la vie...
Un film âpre, rude conforme à la littérature de Georges Bernanos, les dialogues sont dits dans un calme impressionnant alors que la tempête explose dans le cerveau de Donissan. Il est difficile de ne pas penser au cinéma de Dreyer et son magnifique "Ordet". Pialat soigne ses cadrages, on retrouve à travers le cinéaste le peintre qu'il fut dans ses jeunes années, élève des beaux arts, c'est la puissance de l'image qui révèle toute la beauté du texte de l'écrivain. Il n'impose rien au spectateur, il le laisse libre avec le personnage de Donissan, nous rappelant simplement que la sainteté n'est jamais éloignée de la folie. Aucune place pour l'improvisation. Acteur également , incarnant Menou-Segrais, il fait face dans un numéro hors norme à Gerard Depardieu; ce dernier compose un magnifique Donissan lui donnant douceur et violence contenue . Dans le rôle de Mouchette, Sandrine Bonnaire est toujours aussi rayonnante. Sous le soleil de Satan, est un film qui ne se regarde pas avec légèreté, il faut simplement se laisser emporter par la puissance des mots, la force des cadrages, la beauté des acteurs. C'est un film rare dans le paysage du cinéma français, un monument !
Envoyé par Menou Segrais, Donissan traverse la campagne pour se rendre dans une paroisse voisine, il rencontre sur son chemin un maquignon derrière lequel se cache le diable, mais il refuse de succomber à la tentation alors ce dernier lui donne le talent de voir à travers les âmes...
Parce qu'il connait son geste, Donissan va à la rencontre de Mouchette pour tenter de la ramener à Dieu. A la suite de cette rencontre, la jeune fille se suicide, Donissan provoque le scandale en déposant le corps de la jeune fille morte au pied de l'autel de l'Eglise pour l'offrir à Dieu. Tourmenté il part pour une période de repos à la trappe de Trope-fontaine.
Nous retrouvons le prêtre affecté dans une nouvelle paroisse, totalement dévoué à ses fidèles... Il est appelé au chevet d'en enfant victime d'une méningite dans un état désespéré... Lorsqu'il arrive sur place le jeune homme est mort, le prêtre s’apprête à fuir lorsqu'il est rappelé pour aller rendre une dernière visite au défunt. Il réalise le miracle, l'enfant revient à la vie...
Un film âpre, rude conforme à la littérature de Georges Bernanos, les dialogues sont dits dans un calme impressionnant alors que la tempête explose dans le cerveau de Donissan. Il est difficile de ne pas penser au cinéma de Dreyer et son magnifique "Ordet". Pialat soigne ses cadrages, on retrouve à travers le cinéaste le peintre qu'il fut dans ses jeunes années, élève des beaux arts, c'est la puissance de l'image qui révèle toute la beauté du texte de l'écrivain. Il n'impose rien au spectateur, il le laisse libre avec le personnage de Donissan, nous rappelant simplement que la sainteté n'est jamais éloignée de la folie. Aucune place pour l'improvisation. Acteur également , incarnant Menou-Segrais, il fait face dans un numéro hors norme à Gerard Depardieu; ce dernier compose un magnifique Donissan lui donnant douceur et violence contenue . Dans le rôle de Mouchette, Sandrine Bonnaire est toujours aussi rayonnante. Sous le soleil de Satan, est un film qui ne se regarde pas avec légèreté, il faut simplement se laisser emporter par la puissance des mots, la force des cadrages, la beauté des acteurs. C'est un film rare dans le paysage du cinéma français, un monument !
Le Jury du festival de Cannes 1987 présidé alors par Yves Montant a donné à l'unanimité la palme d'or au film de Maurice Pialat. La réaction du public fut houleuse, les sifflets nombreux, dans l'anonymat d'une salle il est toujours facile d'exprimer sa mauvaise humeur. Le cinéaste fit face avec dignité et un poing levé...
Le temps a donné tort aux lâches siffleurs, le film est toujours superbe. La honte est définitivement avec eux !
Film vu dans le cadre du ciné-club de Potzina !
Film vu dans le cadre du ciné-club de Potzina !
Très bel article pour un très beau film :)
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