Les histoires racontées par John Ford, sont toujours simples mais jamais simplistes. Le monde décrit par le réalisateur des plus grands westerns de l'Histoire du Cinéma n'est jamais manichéen. Sa chronique de l’élection d'un juge qu'il nous conte dans "Le soleil brille pour tout le monde", au cœur d'une cité où anciens sudistes et nordistes cohabitent,ne fait pas exception.
Le juge Priest , un ancien confédéré, espère sa réélection. Mais des affaires embarrassantes viennent contrarier sa campagne mais pour autant il ne renonce pas à son humanité pour satisfaire les bien pensants.
Il évite ainsi le lynchage d'un jeune noir accusé par la population d'avoir violé une jeune fille. La vérité finit par éclater, le jeune noir est innocenté... Il se rend également à l'enterrement d'une prostituée revenue mourir dans la ville de sa jeunesse se moquant des femmes des ligues de vertus... Dans une scène magnifique, il rejoint seul le corbillard qui traverse la ville, bientôt rejoint par ceux qui croisent son chemin, la ville se retrouve à l’Église pour donner un digne enterrement à cette enfant de la ville.
Jovial, le Judge Priest ne renonce jamais à son idéal, c'est peut être là son secret pour gagner des élections. Ce film, le préféré de John Ford qui disait avoir plaisir à le revoir, est une petite merveille de comédie qui nous raconte beaucoup de choses sur l'Amérique !
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