jeudi 7 février 2013

Nuit Rhénane - Guillaume Apollinaire

Pour célébrer l'amitié franco allemande, et les cinquante ans du traité de l'Elysée nous avons choisi un poème de Guillaume Apollinaire inspiré par un voyage en Allemagne (1901-1902). Il fait partie d'un ensemble de neuf pièces, intitulé Rhénanes que l'on retrouve dans le recueil Alcools.
Guillaume Apollinaire affaibli par sa blessure de guerre est mort, victime de la grippe espagnole, le 9 novembre 1918.

Nuit Rhénane

Mon verre est plein d'un vin trembleur comme une flamme
Écoutez la chanson lente d'un batelier
Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes
Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu'à leur pieds

Debout chantez plus haut en dansant une ronde
Que je n'entende plus le chant du batelier
Et mettez près de moi toutes les filles blondes
Au regard immobile aux nattes repliées

Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent
Tout l'or des nuits tombe en tremblant s'y reflèter
La voix chante toujours à en râle mourir
Ces fées aux cheveux verts qui incantent l'été

Mon verre s'est brisé comme un éclat de rire

2 commentaires:

  1. Je me souviens avec émotion de mon professeur d'allemand qui, en 4° ou 3°, nous avait récité des poèmes allemands dont la beauté de la langue m'avait fascinée... C'était Madame Couloumy, et elle m'a donné un grand bonheur....Encore maintenant, j'en sais le début par coeur. ( Souvenir ému aussi pour Madame Besse, qui m'a fait découvrir avec bonheur, elle aussi, Apollinaire...)

    Heinrich Heine, La Loreleï


    Ich weiß nicht was soll es bedeuten,
    Daß ich so traurig bin;
    Ein Märchen aus alten Zeiten,
    Das kommt mir nicht aus dem Sinn.

    Die Luft ist kühl und es dunkelt,
    Und ruhig fließt der Rhein;
    Der Gipfel des Berges funkelt
    Im Abendsonnenschein.

    Die schönste Jungfrau sitzet
    Dort oben wunderbar;
    Ihr goldenes Geschmeide blitzet,
    Sie kämmt ihr goldenes Haar.

    Sie kämmt es mit goldenem Kamme
    Und singt ein Lied dabei;
    Das hat eine wundersame,
    Gewaltige Melodei.

    Den Schiffer im kleinen Schiffe
    Ergreift es mit wildem Weh;
    Er schaut nicht die Felsenriffe,
    Er schaut nur hinauf in die Höh.

    Ich glaube, die Wellen verschlingen
    Am Ende Schiffer und Kahn;
    Und das hat mit ihrem Singen
    die Lorelei getan.

    et dit : http://www.youtube.com/watch?v=L1zungv0qCc ( Mais Madame Couloumy le disait mieux....)

    El Pingouino

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